27 Août 2020 À 15:42
Après la décision du ministère de l’Education de laisser le choix aux parents de choisir une rentrée scolaire en présentiel ou à distance, les parents d’élèves se retrouvent dans une équation difficile car personne ne maitrise les risques ou le développement de la situation épidémiologique d’ici quelques jours, quelques semaines et même quelques mois.
Certains ont reproché l’absence d’explications scientifiques qui pourraient aider les parents à prendre la meilleure décision pour leurs enfants. A cela s’ajoute les informations collectées ici et là concernant notamment des pays étrangers où des écoles ont dû fermer à cause de l’éclatement de foyers de contamination. Face à cette réalité, certains parents d’élèves, enseignants et les professionnels pédagogiques estiment que le contact enfants/éducateurs/école est primordial pour le développement et l’épanouissement des écoliers.
Devant cette grande ambiguïté, un collectif composé de la SociétéÌ Marocaine de Pédiatrie, la SociétéÌ Marocaine des Sciences Médicales et la SociétéÌ Marocaine de Pédopsychiatrie et Professions associées, membres du ComitéÌ National de veille pour la santeÌ de l’enfant, a planché sur le sujet et à rendu public un certain nombre de réflexions à l’intention du ministre de l’Education nationale.
De prime-à-bord, le comité se dit favorable à l’enseignement en présentiel car «plus approprieÌ au contexte socio-eÌconomique de notre pays». Et d’ajouter que l’enfant a besoin de liens sociaux qu’il développe aÌ l’école et qui sont nécessaires aÌ son épanouissement, tout en nuançant que ce choix reste difficile pour les enfants vulnérables, tels que les enfants diabétiques, asthmatiques, Immunodéprimés, etc…
Par ailleurs, les professionnels de santé préconisent les recommandations suivantes :
Quant aux tests PCR préalables aÌ l’entrée en classe pour les enfants et pour les parents, le comité estime qu’ils ne sont pas concluants, puisque leur résultat reste «ponctuel, faussement rassurant et n’apporte surtout pas un bénéfice certain malgréÌ le désagrément du prélèvement qui reste acceptable ».
Le ComitéÌ National de veille pour la santeÌ de l’enfant indique par ailleurs que ces recommandations sont basées sur les dernières données scientifiques disponibles. Mais leur efficacité ne peut être démontrée qu’avec l’adhésion des parents et des enseignants, tout en indiquant que cet avis reste tributaire de l’évolution épidémiologique, à ce jour incertain.
A noter que ce Comité a été créé à la demande du Ministre de la Santé, avec la collaboration du Ministère de l’Education nationale et du Ministère de la Jeunesse et des Sports