Société

Covid-19 : Les 18-30 ans les plus réticents à la vaccination, une action ciblée s'impose

Les 18-30 ans se vaccinent moins, selon des sources du ministère de la Santé. Chez les 18 -19 ans, 66% ont reçu la première dose et seulement 53% ont eu la deuxième. Pour les 20-29 ans, 75% ont reçu la première dose et 63% ont fait la deuxième. Des constats inquiétants surtout qu’une nouvelle vague se profile à l’horizon. Pour les approcher, Dr Afif recommande de miser sur deux actions clés : Le renforcement des efforts de communication avec plus de transparence et le déploiement de plus d'unités mobiles, notamment au niveau des universités.

17 Novembre 2021 À 16:40

Le ralentissement de la campagne de vaccination contre le Covid-19, constaté au début du mois de novembre, se poursuit. Il commence même à créer de l’inquiétude chez les experts qui ne cessent d’alerter sur l’importance de se préparer à une éventuelle nouvelle vague à travers, notamment la vaccination. Comment remédier à ce problème ? Avant de tenter de répondre à cette question, il serait judicieux de connaitre la catégorie la plus réticente.

Selon des sources du ministère de la Santé, le problème ne se pose au niveau de la catégorie des 12-17ans du fait que le taux de la primo-vaccination de celle-ci a atteint, à ce jour, 92% de la population cible. A l’encontre, ajoute-t-on, la réticence a été enregistré à deux niveaux : Le premier concerne les plus de 65 ans qui ont montré une certaine réticence par rapport à la 3e dose. « A ce jour, uniquement 27% de cette catégorie a reçu la troisième dose, ce qui est malheureux étant donné que cette catégorie de la population est sensible et nécessite une dose supplémentaire pour renforcer son immunité », souligne la même source. Et d’ajouter que le deuxième niveau de réticence a été noté essentiellement chez les 18-30 ans. En effet, « pour la tranche d’âge 18 -19 ans, uniquement 66% ont reçu la première dose et seulement 53% ont eu la deuxième. Pour les 20-29 ans, 75% ont reçu la première dose et 63% ont fait la deuxième », notent les sources.

Deux actions clés et immédiates pour approcher les 18-30 ans

Contacté par « Le Matin », Dr Moulay Saïd Afif, membre du Comité scientifique et technique de la vaccination, indique que le ralentissement constaté, particulièrement chez les jeunes, risque de retarder l’atteinte de l’immunité collective. Interrogé sur les actions à mettre en place immédiatement pour y faire face, Dr Afif insiste d’abord sur l’importance d’intensifier la communication tout en partageant avec les citoyens des chiffres et des preuves pour expliquer davantage l’importance de la vaccination. Sur ce volet, l’expert estime qu’il faut être « encore plus transparent tout en partageant les exemples des autres pays qui sont moins vaccinés et qui subissent actuellement une recrudescence des cas positifs avec plusieurs décès et admis en réanimation. Ensuite, Dr Afif met en avant l’importance de déployer plus d'unités mobiles au niveau des universités. « Cette action a été lancé mais elle doit être renforcée, particulièrement durant cette période marquée par le ralentissement de la campagne de vaccination », note-t-il.

Sur un autre registre, force est de reconnaitre que le ralentissement est aussi dû à la souplesse et le relâchement dans l’application des mesures de contrôle du pass vaccinal dans plusieurs endroits, notamment ceux qui sont fréquentés par les jeunes. «Le pass vaccinal a été instauré pour protéger les Marocains, notamment contre une éventuelle nouvelle vague», crie haut et fort Dr Afif. Ce dernier insiste sur l’importance d’instaurer un climat de confiance chez les citoyens tout en leur rappelant que la vaccination permet de diminuer le risque des formes graves de la maladie et des décès. Elle reste, rappelle-t-il, notre principal allié, aux côtés des mesures barrières, face à cette pandémie.

 

 

 

 

 

 

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