28 Octobre 2021 À 14:05
Certains pays, dont Israël, ont commencé à se préparer pour l’injection de la 4e dose de vaccin anti-covid, ce qui soulève l’interrogation sur le pourquoi de cette décision et l'éventuelle adoption de cette même approche au Maroc notamment. Joint par « Le Matin », le professeur Saïd Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination anti-Covid, indique que la question n’est pas à l’ordre du jour du Comité. En effet, précise-t-il, « toutes les études scientifiques menées jusqu’à aujourd’hui montrent que la troisième dose protège au minimum un an contre la Covid-19, et ce quel que ce soit le type du vaccin administré ». Et d’ajouter que si le virus ne disparait pas et qu’il devienne saisonnier, cela veut dire que « l’on aurait besoin de faire des rappels chaque année, comme c’est le cas de la grippe », note-t-il.
De son côté, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, n’exclut pas l’hypothèse de la nécessité de recourir à une 4e dose puisque, insiste-t-il, tout dépend de l’évolution de la pandémie dans le monde. Il explique également que « l’administration de la 4e dose du vaccin serait possible pour les personnes qui ont une immunité très affaiblie, notamment les personnes qui font de la dialyse, qui ont bénéficié d’une transplantation d’organes ou encore celles qui ont le Sida ou certains types de cancers. « Pour ces personnes, cela constitue une indication médicale et la 4e dose va leur permettre de garder leur système immunitaire à un niveau optimum », explique l’expert.
Dr Hamdi ne manque pas de préciser que les experts internationaux continuent à penser, selon les études actuelles, que « le régime standard de la vaccination contre la Covid-19, surtout avec l’apparition des variants, serait de trois injections ». Il semble ainsi que seul l'évolution du virus de la Covid-19 determinera les approches à adopter au fil des mois.