Économie

Le déficit commercial s'est aggravé de près de 18% à fin juillet

Sur les sept premiers mois de l'année, les exportations ont crû de 23,2%, tandis que les importations ont progressé de 21%. Selon les derniers chiffres de l'Office des changes, les ventes dans l'automobile affichent les plus importantes progressions. En revanche, celles de l'aéronautique fléchissent de 3,8%. Au cours de la période, la balance des échanges de services affiche un excédent en repli de 18,3%.

01 Septembre 2021 À 18:33

Les exportations marocaines ne se sont pas aussi bien portées depuis cinq ans. En effet, selon les derniers chiffres de l’Office des Changes, à fin juillet, elles se sont établies à 174,384 milliards de DH, soit une hausse de 23,2% sur un an. Les importations ont également connu une croissance à deux chiffres (21%), atteignant 291,766 milliards de DH. Le déficit commercial ressort ainsi à 117,382 milliards de DH, soit 17,9% de plus que l’année précédente.

Le taux de couverture affiche une amélioration de 1,1 point (59,8% à fin juillet 2021 contre 58,7% une année plus tôt). Dans le détail, les exportations de la majorité des secteurs ont progressé sur la période. À leur tête viennent les ventes dans l’automobile. Le secteur a connu une progression de 38% atteignant 46,491 milliards de DH. Une évolution attribuable à la hausse des ventes du segment de la construction (+41,4%) et celles du segment câblage (+30,7%).

«Ces exportations dépassent celles réalisées durant la même période des quatre précédentes années», souligne l’Office des changes. Les ventes des phosphates et dérivés ont, pour leur part, affiché une croissance de 30,3% pour s’établir à 37,539 milliards de DH. Cette performance s’explique, principalement, par la hausse de 53,3% des ventes de l’acide phosphorique et de 28,4% de celles des engrais naturels et chimiques.

S’agissant du textile et cuir, le Maroc a vu ses produits à l’export connaitre une croissance de 23,7%. Une hausse qui s’explique par la progression des ventes des vêtements confectionnés (+27,9%) et celles des articles de bonneterie (+38,8%). «Néanmoins, ces exportations restent en deçà de celles réalisées durant la même période de 2019, soit -11,8%».

Les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire progressent de 5,8% tandis que celles de l’électronique et l’électricité augmentent de 34,6% à fin juillet 2021. Par ailleurs, les ventes du secteur de l’aéronautique ont connu un fléchissement de 3,8%, sur la période, se situant ainsi à 7,354 milliards de DH, contre 7,647 milliards en 2020.

«La part de ce secteur dans le total des exportations perd 1,2 point s’établissant à 4,2% contre 5,4% une année auparavant». Pour ce qui est des importations, la hausse a concerné l’intégralité des groupes de produits, essentiellement les produits finis de consommation (+17,755 milliards de DH), des demi-produits (+12,084 milliards de DH), des biens d’équipement (+8,153 milliards de DH) et des produits énergétiques (+7,956 milliards de DH). Concernant la facture énergétique, elle a progressé de 25,9%.

Une évolution attribuable à la hausse des approvisionnements en gas-oils et fuel-oil (+4,504 milliards de DH), due à l’augmentation de 19,6% des prix, conjuguée à l’accroissement des quantités importées de 10,2%.

À noter, toutefois, que le niveau des importations des produits énergétiques à fin juillet 2021 demeure inférieur à celui affiché durant la même période des années 2019, 2018 et 2017.

La balance des échanges de services affiche, quant à elle, un excédent en repli de 18,3%. Une performance qui intervient suite à la baisse de 6,1% des exportations conjuguée à la hausse de 5,1% des importations.

 

Les transferts des MRE en hausse

Les sept premiers mois de l’année ont connu une nette progression des recettes MRE qui se sont chiffrées à 54,022 milliards de DH, soit une croissance de 45,6% sur un an.

Les recettes voyages en baisse

Les voyages, principale composante des échanges de services, affichent, quant à eux, un solde excédentaire en déclin de 51,9%. Cette évolution est attribuable, principalement, au recul des recettes voyages (-42,8%). Les dépenses voyages, ont quant à elles, se repliaient de 18%. Encadré 3 : Les IDE évoluent à deux chiffres Le flux des investissements directs étrangers (IDE) s'est accru de 9% pour s’établir à 10,678 milliards de DH. Cette évolution est attribuable à une hausse des recettes (1O,5% à 17,3 milliards de DH) plus importante que celle des dépenses (13% à 6,62 milliards). Les investissements directs marocains à l’étranger (IDME) ont signé, quant à eux, leur plus haut niveau en cinq ans, avec une augmentation de 6,197 milliards de DH. À noter cependant que cet accroissement reste légèrement inférieur à celui réalisé par les cessions de ces investissements (+7,029 milliards de DH). Le flux net des IDME ressort ainsi en repli de 3,4%.r> 

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