01 Novembre 2021 À 17:58
Alors que la campagne de vaccination avance à grands pas, la question des effets secondaires continue de susciter des craintes. Dans un «Live» organisé, ce lundi 1er novembre, par le ministère de la Santé, Rachida Soulaymani-Bencheikh, directrice du Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM), a tenté de répondre aux questions des citoyens. Dans un premier temps, l’experte a tenu à souligner qu’aucun médicament ou vaccin n’est totalement dépourvu de risques ou d’effets indésirables.
«À ce jour, nous avons reçu plus de 35.000 déclarations sur des effets secondaires», déclare-t-elle. Et d’ajouter que plus de 99,5% des effets déclarés étaient très faciles à traiter, notamment une fatigue, une température élevée ou encore une douleur au niveau du site de la vaccination. «Ces effets sont dits faciles puisqu’ils disparaissent quelques jours après l’acte de la vaccination ou juste avec la prise de paracétamol», explique l’experte. Le reste, soit 0,5%, représente des effets difficiles. Il s’agit, entre autres, d'une réaction inflammatoire et d'une réaction immunologique vis-à-vis du vaccin. «Ces effets sont à prendre en charge rapidement».
Sur ce volet, la directrice du CAPM est également revenue sur les cas de la coagulation du sang. «Il y en a eu 10 au Maroc, mais après étude, une commission technique a révélé qu’aucun lien direct n’a été établi entre l’apparition de ces coagulations du sang et l’administration du vaccin». Même constat dressé pour les cas de décès : «Des investigations ont été menées et aucun lien direct entre le décès et l’administration du vaccin n’a été prouvé», explique-t-elle. Et de souligner que de façon générale, il a été constaté que la personne qui décède suite au vaccin avait d’autres problèmes graves de santé.
Ces effets ne peuvent-ils pas être évités ?
Répondant à cette question, Rachida Soulaymani-Bencheikh souligne que scientifiquement parlant, il n’y a pas d’analyses qui démontrent qu'une personne peut développer des effets secondaires après la réception du vaccin. De même, les essais cliniques ont été réalisés sur un nombre limité de personnes, sachant que pour vérifier des effets indésirables bien particuliers, il faut recourir à des analyses sur des millions de personnes, chose qui n’était pas possible», développe l'experte.
Une précision de taille : «Les essais cliniques ne démontrent pas tous les effets indésirables, d’où le rôle des centres de pharmacovigilance qui font le suivi du vaccin après sa mise sur le marché», affirme la directrice du Centre. Cette dernière a eu également à répondre à une question qui revient de plus en plus : peut-on s’attendre à des effets secondaires dans les années à venir ? La réponse est non, puisque tous les effets secondaires apparaissent juste après la vaccination ou au plus tard dans la semaine qui suit. L’experte a souligné, par ailleurs, que l’effet psychologique demeure tout aussi important, d’autant que nous sommes submergés par les informations sur la vaccination et que les fake news ne cessent de se propager sur les réseaux sociaux.