17 Septembre 2021 À 19:20
Le président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), Hamid Bentahar, a formulé son souhait de travailler main dans la main avec la prochaine formation gouvernementale pour reconstruire, co-construire et redorer le blason du secteur. Pour lui, le retour à la normale pour l’activité touristique reste conditionné par la conjugaison des efforts de tous les intervenants, notamment le Comité de veille économique et le futur gouvernement.
Bentahar plaide ainsi pour «le prolongement du contrat-programme pour la relance du tourisme, et en urgence, jusqu’à fin décembre 2021» pour accompagner les salariés et les entreprises en difficulté depuis plus de 18 mois. Il s’agit d’abord des mesures sociales, notamment la reconduction des indemnités forfaitaires qui «doivent être allongées jusqu’à la fin de l’année». Ensuite, la prorogation des reports de crédits et leasing pour tous les salariés et les entreprises du secteur. Puis la nécessité d’alléger les charges fiscales. «Le niveau d’activité aujourd’hui ne permet pas de faire face aux différentes charges pendant cette période instable», estime-t-il. Toutes ces mesures ont vocation à accélérer la résilience et à permettre aux opérateurs du tourisme de repartir du bon pied.
Le président de la CNT rappelle que le contrat-programme signé le 6 août 2020, et son avenant le 6 janvier 2021 pour le soutien du secteur du tourisme, prévoyaient des mesures de contingence et des objectifs fixés dans le cadre d’une reprise de l’activité touristique à partir du 2e trimestre 2021. «Malheureusement, l’activité durant la saison estivale est restée très limitée et les 2 mois de cette saison ne sauraient couvrir les charges de 18 mois d’arrêt. La trésorerie des entreprises s’est asséchée et nous craignons une destruction massive de valeur et donc du tissu économique de notre secteur», déplore-t-il. À l’évidence, Bentahar est favorable à l’idée d’un assouplissement des mesures de restrictions.
Selon lui, le futur gouvernement «doit être pleinement conscient que le tourisme et toutes les activités qui lui sont associées demeurent en crise éprouvante. Malgré une petite éclaircie observée cet été, l’année 2021 se révèle bien plus difficile pour le secteur que ne l’a été 2020». Toutes les filières, à savoir les hôteliers, les maisons d’hôtes, les riads, les restaurateurs, les transporteurs touristiques les voyagistes, les guides… vivent dans une situation de détresse économique et souhaitent une sortie de cette crise avec le moins de dégâts possible. C’est dire que la crise est loin d’être achevée, mais l’espoir est toujours là pour rebondir. Bentahar fait également part de l’engagement de la CNT pour donner un nouveau souffle au secteur rappelant que la Confédération s’est penchée sur la formulation de nouvelles propositions qui ont été examinées lors du premier Conseil d’administration de son nouveau bureau.
Outre la demande de prolongation du contrat-programme jusqu’au 31 décembre 2021 et le plan de relance alliant co-construction, compétitivité et durabilité, la signature d’un nouveau contrat-programme 2022-2024 était également au menu. Se félicitant des mesures prises en matière sanitaire, le porte-voix du secteur est convaincu qu’une sortie de crise sera trouvée progressivement, grâce à un travail collectif à tous les niveaux et une mobilisation de toutes les parties prenantes représentant les secteurs public et privé.