29 Décembre 2021 À 15:54
L'arrêté des comptes nationaux fait ressortir une croissance de l’économie nationale à 7,8% au troisième trimestre (T3) 2021, au lieu d’une baisse de 6,7% durant le même trimestre de l’année précédente. Ce rebond est le résultat d’une forte hausse de 17,7% de l’activité agricole et de 6,4% des activités non agricoles, indique le HCP dans sa note d’information sur la situation économique nationale au cours du T3-2021. Tirée par la demande intérieure, cette croissance a été réalisée dans le contexte d’une hausse de l’inflation et d’une relative baisse du besoin de financement de l’économie nationale, relève la même source.
Rebond de l’économie nationale
Dans le détail, le HCP fait savoir que la valeur ajoutée en volume du secteur primaire, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une hausse de 14,8% au cours du troisième trimestre de l’année 2021 au lieu d’une diminution de 8,2% réalisée durant la même période en 2020. Ce résultat est attribuable à l’augmentation de 17,7% de l’activité de l’agriculture au lieu d’une baisse de 10,3% une année auparavant et à une baisse de 16,7% de celle de la pêche au lieu d’une hausse de 17,3%.
La valeur ajoutée du secteur secondaire a connu, pour sa part, une augmentation de 6,9% après un recul de 2,7% durant le troisième trimestre de l’année précédente. Ce rebond est le résultats de l’amélioration des valeurs ajoutées du bâtiment et travaux publics de 17,6% au lieu d’une baisse de 6,7% ; de l’industrie d’extraction de 5,6% au lieu de 4,2% ; des industries de transformation de 4% au lieu d’une baisse de 3,1% ; et de l’électricité et eau de 3,8% au lieu de 1,6%.
La valeur ajoutée du secteur tertiaire, de son côté, a affiché une hausse de 6,6% après avoir baissé de 7,9% le même trimestre de l’année 2020. Elle a été marquée par la hausse des activités des hôtels et restaurants, avec 70,2% au lieu d’une forte baisse de 65,8% ; des transports, avec 13,7% au lieu d’une forte baisse de 36,3% ; du commerce, avec 12% au lieu d’un recul de 10,7% ; des services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale, avec 5,2% au lieu de 2,8% ; des services rendus aux ménages et aux entreprises, avec 4,5% au lieu d’une baisse de 2,5% ; des services financiers et assurances, avec 0,1% au lieu d’une baisse de 1,2% ; des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale, avec 2,8% au lieu de 3,4%.
Dans ces conditions, et tenant compte de la hausse de 7,7% des impôts sur les produits nets des subventions, le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume a enregistré un rebond de 7,8% durant le troisième trimestre 2021 au lieu d’une récession de 6,7% une année auparavant.
Niveau général des prix en hausse
Avec une augmentation du PIB, aux prix courants, de 10,9% au lieu d’une baisse de 5,7%, le niveau général des prix a connu ainsi une hausse de 3,1% au lieu 1% la même période de l’année passée.
Demande intérieure en augmentation
La demande intérieure a progressé de 8,3% au troisième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 6,5% la même période de l’année 2020, contribuant ainsi pour 8,8 points à la croissance économique nationale au lieu d’une contribution négative de 7 points. Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu une hausse de 5,8% au lieu d’une baisse de 5,7%, contribuant pour 3,2 points à la croissance au lieu d’une contribution négative de 3,1 points. De même, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 5,2% au lieu de 3,7%, avec une contribution à la croissance de 1,1 point au lieu de 0,7 point. De son côté, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a enregistré une hausse de 15,1% au lieu d’une forte baisse de 13,9%, avec une contribution à la croissance de 4,5 points au lieu d’une contribution négative de 4,6 points, durant le même trimestre de l’année précédente.
Une contribution négative des échanges extérieurs
Les importations de biens et services ont affiché une hausse de 13,4% durant le troisième trimestre 2021 au lieu d’une baisse de 11,7%, avec une contribution à la croissance négative de 5,7 points au lieu d’une contribution positive de 5,6 points. De leur côté, les exportations ont augmenté de 13% au lieu d’une baisse de 13,3%, avec une contribution à la croissance de 4,7 points au lieu d’une contribution négative de 5,3 points, une année passée. Dans ce cadre, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à 1,1 point au lieu d’une contribution positive de 0,3 point le même trimestre de l’année précédente.
Amélioration du besoin de financement de l’économie
Aux prix courants, avec la hausse du PIB de 10,9% au lieu d’une baisse de 5,7% et l’augmentation des revenus nets reçus du reste du monde de 28,2% au lieu de 53,2%, le revenu national brut disponible a connu une progression de 12% au lieu d’une baisse de 3,4% durant le troisième trimestre de l’année 2020. Compte tenu de la hausse de 6,7% de la consommation finale nationale en valeur au lieu d’une baisse de 2,1% enregistrée une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 29,9% du PIB au lieu de 25,8%. L’investissement brut a atteint 30,4% du PIB au lieu de 26,7% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale a connu ainsi une légère baisse, passant de 0,9% du PIB à 0,5%.