23 Novembre 2021 À 13:57
« Le programme de réforme de la lutte contre la pandémie de Covid-19 progresse, mais pas assez rapidement ni de manière assez cohérente », a affirmé le Groupe coprésidé par l’ancienne présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et l’ancienne Première ministre néo-zélandaise, Helen Clark.
Dans son nouveau rapport semestriel, publié lundi, le Groupe évaluent les domaines liés au leadership et à la gouvernance, au financement, mais aussi à un nouvel instrument juridique et à une OMS plus forte.
Les coprésidentes du panel ont réitéré leur appel à des réformes urgentes qui doivent inclure un nouveau financement d’au moins 10 milliards de dollars par an pour la préparation à la pandémie, ainsi que des négociations sur un traité mondial sur la pandémie.
Pour le Groupe, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU doit être renforcée par une plus grande capacité d’enquête sur les pandémies grâce à un nouveau traité.
« Le renforcement de l’autorité et de l’indépendance de l’OMS et l’élaboration de nouveaux instruments juridiques sont essentiels à l’ensemble des réformes requises », a fait valoir le panel.
Ce traité « devrait viser à renforcer la préparation, l’obligation pour les pays d’alerter l’OMS en cas d’épidémie et de permettre des enquêtes rapides, ainsi qu’un accès équitable aux vaccins et aux médicaments ».
« Pour que l’OMS puisse répondre à tout son potentiel face aux menaces de pandémie, les contraintes qui pèsent sur elle doivent être levées, notamment par un financement adéquat et flexible », ajoute le rapport, insistant sur « le besoin d’un financement plus important et d’une plus grande capacité à enquêter sur les pandémies potentielles et à les signaler plus rapidement et de manière indépendante ».
« Nous sommes encouragés par le fait qu’il y a un certain mouvement pour combler les lacunes majeures exposées dans la préparation et la réponse à une pandémie mondiale. Des conversations ont lieu dans de nombreux endroits appropriés », a déclaré Helen Clark, cité par un communiqué.
Le Panel met toutefois en garde contre le risque de discussions prolongées à l’Assemblée mondiale de la santé et aux Nations Unies alors que le besoin de réformes est urgent.
Le Groupe demande donc aux États membres de travailler avec détermination pour obtenir des résultats concrets qui protégeront les populations.
Les ministres de la Santé des 194 États membres de l'OMS ouvrent le 29 novembre prochain une assemblée extraordinaire de trois jours pour se pencher sur la négociation de nouveaux instruments juridiques visant à prévenir de futures pandémies.