14 Novembre 2021 À 15:29
L’Approche Royale pour la résolution de la crise libyenne est fondée sur le respect de la volonté libyenne et le bannissement de tout paternalisme. Selon le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains Résidant à l'étranger, Nasser Bourita, cette vision a permis des avancées majeures entamées par la conclusion en décembre 2015 de l’Accord politique de Skhirate.
Le responsable, qui représentait S.M. le Roi Mohammed VI à la Conférence de Paris sur la Libye, a rappelé que les arrangements de Bouznika du 6 octobre 2020 ont permis d’avancer vers la réunification des sept postes souverains, que le congrès parlementaire interlibyen du 23 novembre 2020 a facilité la réunion, pour la première fois depuis 2011, de 123 parlementaires libyens de l’Est et de l’Ouest, et que plus récemment, l’engagement de Rabat de décembre 2020 a fait converger les opinions des députés de la Chambre des représentants et le Haut Conseil de l'État au sujet de la tenue des élections à la date prévue du 24 décembre 2021.
Le chef de la diplomatie marocaine a appelé les participants à cette conférence à sortir avec des messages forts et clairs à l’adresse de la Libye et de la Communauté Internationale. Il a également appelé la Libye à s’engager vers un avenir meilleur pour préserver les avancées réalisées, soulignant que les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable et régler définitivement la question de la légitimité. Le ministre n'a pas manqué de souligner, dans ce contexte, la nécessité de veiller à ce que le cadre législatif des élections en Libye soit «consensuel» et «inclusif», ajoutant que ces élections renforceront la souveraineté de la Libye et permettront à la communauté internationale d’avoir un seul interlocuteur libyen.
Exprimant clairement le soutien du Royaume aux actions du gouvernement Abdel Hamid Dbeibah, M. Bourita a rappelé la disposition du Maroc à soutenir tout accord entre Libyens. «Le Maroc est prêt à soutenir tout ce sur quoi les Libyens se mettront d’accord, et cela, les frères libyens le savent fort bien», a-t-il affirmé en soulignant la nécessité d’une transformation du rôle de la communauté internationale et des partenaires de la Libye. «Le Maroc – qui est resté une terre de dialogue vers laquelle les frères libyens convergent spontanément – a toujours regretté que la Libye soit pour certains un “fonds de commerce diplomatique” et, pour d’autres, “une arène de lutte par procuration”», a affirmé M. Bourita pour qui «le seul parti que chacun doit prendre est celui d’accompagner la Libye unie – sans hérauts et sans intrusions – pour asseoir les conditions d’une paix durable, y compris par la démilitarisation, le départ des mercenaires étrangers et la réinsertion des miliciens locaux, accompagner la Libye sur le chemin de la consolidation de la paix et du raffermissement des institutions de l’État de droit, et aider la Libye à se reconstruire, grâce à ses ressources propres et à la faveur d’investissements gérés par les Libyens eux-mêmes».
Appel pour la tenue des élections présidentielles et législatives à la date convenue
Les participants à la Conférence internationale de Paris sur la Libye ont souligné la nécessité de la tenue, le 24 décembre prochain, des élections présidentielles et législatives, afin de permettre aux Libyens de se prononcer librement pour le choix de leur président et de leurs représentants. Lors de ce Sommet, co-organisé par la France, l'Italie, l’Allemagne et la Libye, la communauté internationale a jugé essentiel que les résultats de ces élections soient acceptés par toutes les parties prenantes. Cet appel international pour la tenue des élections présidentielles et législatives à la date convenue dans la feuille de route politique libyenne a été clairement exprimé par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, qui a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI à ce Sommet. «Seules les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable, régler définitivement la question de la légitimité et mettre fin à la dualité des institutions en Libye», a souligné M. Bourita, qui a mis l’accent sur la primauté du seul intérêt du peuple libyen.
Par ailleurs, la Déclaration finale sanctionnant les travaux de la Conférence internationale de Paris sur la Libye a salué le processus de réunification des institutions souveraines de la Libye, qui a été lancé à Bouznika au Maroc. Elle a également insisté sur le respect des résultats du dialogue politique de Genève sur la question libyenne.