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Le nouveau variant Omicron se répand sur la planète, les craintes pour la reprise économique mondiale se renforcent

28 Novembre 2021 À 17:48

Le nouveau variant du coronavirus Omicron continuait dimanche à se propager dans le monde entier, notamment aux Pays-Bas où 13 cas ont été détectés, semant l’inquiétude et poussant Israël à fermer ses frontières aux ressortissants étrangers. Alors que la pandémie a déjà fauché plus de cinq millions de vies dans le monde depuis fin 2019, l’arrivée durant la semaine écoulée du variant Omicron a été jugé «préoccupante» vendredi par l’Organisation mondiale de la santé. Identifié en Afrique du Sud, il a poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières à l’Afrique australe, alors qu’ils venaient parfois à peine de se rouvrir au monde.

Fermetures des frontières en cascader>Aux Pays-Bas, les autorités sanitaires ont annoncé dimanche que treize passagers partis d’Afrique du Sud et diagnostiqués positifs à la Covid-19 vendredi à leur arrivée à Amsterdam étaient porteurs du variant. Au total, 61 personnes avaient été testées positives au virus. Israël, où un cas a été confirmé chez un voyageur revenant du Malawi, va interdire à partir de dimanche soir l’entrée des étrangers sur son territoire et imposer à ses ressortissants vaccinés un test PCR et trois jours de quarantaine (sept pour les non-vaccinés). Le pays venait à peine de rouvrir ses frontières le 1er novembre et s’apprête à célébrer huit jours durant la fête juive de Hanouka.

Au Danemark, deux cas de contaminations par le nouveau variant ont été détectés chez des passagers arrivant d’Afrique du Sud, selon les autorités sanitaires dimanche. En Australie, les autorités ont détecté le variant Omicron chez deux passagers vaccinés venus d’Afrique australe et arrivés la veille à Sydney via Doha, le jour même où l’Australie fermait ses frontières à neuf pays d’Afrique australe. Douze autres passagers du même vol sont en quarantaine.r>L’Australie a récemment levé l’interdiction pour ses ressortissants vaccinés de voyager à l’étranger sans autorisation et doit ouvrir d’ici la fin de l’année aux travailleurs qualifiés et étudiants internationaux ses frontières fermées depuis plus de 18 mois. Outre Israël et l’Australie, le variant Omicron est présent en Afrique du Sud, au Botswana, à Hong Kong et dans plusieurs pays d’Europe (Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie et République tchèque).

Risque «élevé à très élevé» pour l’Europer>En France, la détection du variant Omicron est «très probablement une question d’heures», a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran. Le nouveau variant B.1.1.529 représente un risque «élevé à très élevé» pour l’Europe, selon l’agence de santé de l’Union européenne. Avant même son apparition, l’Europe était confrontée à une flambée épidémique liée au variant Delta, avec le rétablissement de restrictions sanitaires pas toujours bien acceptées comme aux Pays-Bas, dans les Antilles françaises ou en Suisse, qui a néanmoins largement validé dimanche un pass Covid. En Autriche, des dizaines de milliers de personnes ont défilé ce weekend contre l’obligation vaccinale.r>Selon le groupe d’experts de l’OMS, les données préliminaires suggèrent que le variant Omicron présente «un risque accru de réinfection» par rapport aux autres variants, dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n’avait provoqué autant d’inquiétude dans le monde depuis l’émergence de Delta. Sur tous les continents, notamment en Europe, nombreux sont les États qui se ferment à des pays d’Afrique australe, dont l’Afrique du Sud, le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Mozambique, mais aussi la Zambie, le Malawi ou l’Angola, selon les cas. Ils durcissent aussi les règles d’entrée pour tous les voyageurs. Dimanche, l’Angola, lui-même placé sur liste rouge par le Royaume-Uni, est devenu le premier pays d’Afrique australe à suspendre ses vols dans la zone.

Les Philippines ont pour leur part annoncé la suspension des vols en provenance de pays où le variant a été détecté. Au Royaume-Uni, de nouvelles restrictions entreront en vigueur mardi, avec notamment le retour du port du masque et un durcissement des mesures d’entrée sur le territoire. L’Arabie saoudite a allongé la liste des pays avec lesquels elle suspend ses liaisons, les portant à 14. Le Koweït et le Qatar – important hub aérien – ont aussi annoncé des restrictions respectivement envers neuf et cinq pays africains.

Aux États-Unis, qui venaient tout juste de se rouvrir au monde entier début novembre, les frontières seront fermées à partir de lundi aux voyageurs venant de huit pays d’Afrique australe. Après un commentaire amer de l’Afrique du Sud s’estimant «punie» pour avoir détecté le variant Omicron, Washington a félicité samedi soir ce pays pour sa «transparence dans le partage de ces informations qui devrait servir de modèle pour le monde». Une allusion à peine voilée aux accusations américaines envers Pékin dans la gestion initiale du coronavirus.

Des craintes sur la reprise économiquer>Du côté des fabricants de vaccins, AstraZeneca comme Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron. Il faudra «plusieurs semaines» pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a souligné vendredi le porte-parole de l’OMS. Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinés. Le nouveau variant suscite aussi des craintes pour la reprise économique mondiale après une journée noire vendredi pour les cours du pétrole et les indices boursiers. n

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