23 Avril 2021 À 12:28
Des organisations et réseaux de la société civile marocaine ont appelé à adapter le cadre réglementaire des forêts et des parcours aux exigences du changement climatique.
A l'occasion de la journée mondiale de la terre, seize organisations de la société civile, mettant en œuvre des projets d'adaptation aux effets des changements climatiques dans certaines régions du Maroc, ont appelé à adapter ce cadre aux besoins d’adaptation des communautés vulnérables, tout en intégrant les critères d’approche genre et de participation inclusive, a indiqué le projet "Mobilisation de la société civile pour renforcer le dialogue pour la résilience aux changements climatiques au Maroc et en Tunisie" (MS3C) dans un communiqué.
Lesdites organisations ont recommandé, dans le cadre de six notes de position du projet MS3C, d'augmenter les projets d’adaptation et d’atténuation spécifiques aux forêts nationales dans le cadre des deux processus d’élaboration du Plan national d’adaptation et de révision de l’ambition de la Contribution déterminée au niveau national (NDC) du Maroc.
En matière d'eau, ces associations ont souligné l'importance de renforcer les capacités institutionnelles de gouvernance des ressources en cette matière vitale, à travers l’amélioration du degré de transparence vis-à-vis des processus d’affectation et d’arbitrage au niveau national et territorial entre les différentes catégories d’usage, à savoir les opérateurs économiques, les ménages et les écosystèmes naturels.
Elles ont aussi jugé nécessaire de créer et mettre en place des commissions régionales d’éducation et de sensibilisation aux impacts du changement climatique sur les ressources en eau.
S'agissant du littoral, les mêmes ONG ont mis l'accent sur la nécessité de renforcer la résilience et l’adaptation du littoral par une "meilleure mise à disposition des informations pertinentes et efficaces sur les vulnérabilités climatiques et les mesures appropriées pour les atténuer".
Elles ont, en outre, prôné l'amélioration des capacités de gouvernance locale du littoral à travers la conception et la mise en œuvre d’urgence des schémas régionaux du littoral (SRL) de manière participative et intégrée, en cohérence avec les orientations du Plan national de la gestion intégrée du littoral et du plan national d’adaptation au changement climatique, et ce avant fin 2021.
Ayant bénéficié d’un appui technique et financier dans le cadre du projet MS3C, ces organisations ont été sélectionnées et accompagnées par des experts reconnus dans leur domaine et ont eu accès à des formations, ateliers d’analyse de politiques publiques et territoriales pour co-construire activement ces six notes de position.
Ces recommandations, selon la même source, sont le fruit d’un long travail de priorisation, de synthèse et d’analyse de la situation de ces secteurs au Maroc, de leurs principaux dysfonctionnements et besoins en matière d’adaptation.
Elles ont permis la conception de notes offrant des mesures concrètes aux pouvoirs publics, capables de contribuer à améliorer les systèmes de gouvernance et de mieux préserver les communautés et les écosystèmes des conséquences des changements climatiques, conclut le communiqué.