06 Janvier 2021 À 11:18
La première dose de vaccin Pfizer/BioNTech a été administrée à Sanna Elkadiri, une soignante de 39 ans dans une maison de retraite, lors d'une cérémonie dans la ville de Veghel (sud) en présence de responsables néerlandais.
Le ministre de la Santé Hugo de Jonge a déclaré aux journalistes que c'était «un moment incroyable».
«Finalement, après dix mois (..), nous commençons à mettre fin à la crise ici», a-t-il déclaré.
Le gouvernement néerlandais a été vivement critiqué pour sa lenteur à démarrer le processus de vaccination et le Premier ministre Mark Rutte a reconnu cette semaine qu'il était «réellement déçu».
Le personnel hospitalier en contact avec des patients Covid-19 doit être le premier à bénéficier du vaccin aux côtés de travailleurs de maisons de retraites dans le sud du pays, selon les autorités sanitaires.
Les Pays-Bas sont le dernier pays de l'UE à lancer la campagne de vaccination, qui avait démarré le 27 décembre dans les autres pays, alors que le Royaume-Uni a commencé à vacciner il y a près d'un mois.
Le gouvernement a été sous le feu des critiques lors d'un débat au parlement mardi, les députés s'indignant que les vaccins aient été entreposés depuis deux semaines dans les congélateurs.
«Je suis vraiement déçu que nous faisions cela deux semaines après les autres pays» européens, a déclaré Marc Rutte aux parlementaires.
Le ministre de la Santé a pour sa part admis que le gouvernement n'avait pas été assez «agile» dans la distribution du vaccin.
Les autorités avaient décidé d'avancer de deux jours le début de la campagne, initialement prévue pour le 8 janvier.
Les responsables avaient jusque-là mis en avant les difficultés logistiques et la nécessité d'une approbation du vaccin par les autorités nationales pour justifier le retard.
Depuis mi-décembre, les Pays-Bas subissent le confinement le plus strict depuis le début de la pandémie, avec des habitants appelés à rester chez eux et l'ensemble des écoles et magasins non-essentiels fermés.
Auparavant, le Premier ministre Mark Rutte avait préféré un «confinement intelligent», bien plus permissif que ceux de ses voisins européens.