Société

Pr. Ibrahimi : une sortie de crise est possible dès novembre prochain

Azeddine Ibrahimi, directeur de Medbiotech, laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Mohammed V à Rabat, projette une sortie de crise probable pour novembre prochain à condition d'un engagement collectif dans la vaccination.

01 Septembre 2021 À 11:11

Selon Ibrahimi, le Maroc a les capacités qui lui permettent de suivre l'exemple du Danemark, qui a annoncé la levée de toutes les restrictions sanitaires à partir du 10 septembre. En termes d'épidémiologie et de vaccination, le Maroc n'est qu'à quelques semaines de la situation danoise et britannique, comme l'indiquent les courbes disponibles, précise l’expert.

Le Maroc est un exemple sur le continent africain en termes de vaccination, insiste l’expert. Au 31 août, 18.539.073 Marocains ont déjà reçu la première dose et 14.780.868 sont complétement vaccinés, soit un taux de vaccination estimé à 41%. « Avec la disponibilité de grandes quantités de vaccin, permettant la vaccination de tous les Marocains de plus de 12 ans, nous passons de la recherche du vaccin à une course contre la montre pour vacciner le plus grand nombre de Marocains possible, bien sûr avec une démarche volontaire », souligne Pr. Ibrahimi.

L’expert est même allé à proposer « un calendrier de sortie de crise » qu’il a décrit comme suit :

  • La première étape sera atteinte vers  le 15 septembre, lorsqu’on aura vacciné 50% des Marocains. Cette étape coïncidera avec le début de la fin de la troisième vague, due au variant Delta.
  • La seconde étape interviendra en octobre, lorsque nous aurons atteint 60% de la population vaccinée. Nous aurons ainsi commencé à protéger pleinement notre système de santé, surtout si nous démarrons l’administration de la troisième dose de rappel pour les groupes âgés et fragiles.
  • La troisième étape : au mois de novembre, 70% de la population sera vaccinée. Nous aurons ainsi commencé à sortir progressivement de la crise, à assouplir les restrictions mises en place pour endiguer la propagation du virus, et à retrouver une vie relativement normale.
  • La quatrième étape : en décembre prochain, nous espérons que le Maroc se lancera dans la fabrication des vaccins, ce qui nous donnera une certaine indépendance sanitaire et vaccinale et pourquoi pas, nous permettra de penser à une stratégie continentale.

Et de préciser finalement que le Maroc ne peut sortir de cette crise sans l’Afrique. « On pourrait réussir à gérer la crise localement, mais une sortie finale devrait être globale », indique l’expert.

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