Emploi

Très prisés par les entreprises, 54,28% des profils IT marocains insatisfaits du salaire

57,67% des profils IT sont actuellement en poste et 61,78% déclarent avoir été approché, au moins une fois, par une autre entreprise locale et 48,8% par une structure étrangère. Avec des salaires mensuels net allant de 6000 à 10 000 DH et des primes variables, ces profils se disent, à 54,28%, insatisfaits de leur rémunération. C'est ce qui ressort du dernier baromètre Rekrute.com menée auprès des informaticiens marocains.

22 Octobre 2021 À 13:26

Alors que la Covid-19 a bouleversé le marché de l’emploi, les besoins en compétences IT ne cessent de progresser en 2021.  D’après une nouvelle enquête ReKrute.com menée auprès de 582 informaticiens marocains, ingénieurs étude et développement, responsables informatiques ou techniciens système, les profils IT sont aujourd’hui les stars du marché du travail national. En effet, 57,67% de cette population active sont actuellement en poste et 61,78% ont déclaré avoir été approchés, récemment, au moins une fois, par une entreprise locale. Les résultats de cette étude ont, également, démontré que les profils IT marocains ont aussi le vent en poupe à l’étranger : 48,88% ont été approchés au moins une fois durant les 6 derniers mois par des entreprises étrangères et 8,44% d’entre eux plus de 5 fois.

Parmi les critères de choix les plus importants pour ces entreprises figure, entre autres, le niveau d’expérience. C’est ainsi que « les IT avec 6 ans et plus d’expériences sont les plus débauchés », soulignent les analystes qui mettent, également, en évidence l'importance d’une solide formation académique. « Les informaticiens les plus approchés restent les Bac+5 et plus. 47,41% ont été chassés entre 1 et 5 fois durant les 6 derniers mois et 12,07% d’entre eux plus de 5 fois », ajoute l’étude. 

En 2021, plus de la moitié des IT ne sont pas satisfaits de leur salaire

Répartis de manière relativement équilibrée entre les TPE, PME, GE et TGE du Royaume, avec pour la majorité des postes en tant qu’ingénieurs étude et développement (14,08%), responsables informatiques (13,03%) et techniciens système (8,8%), les informaticiens touchent des salaires disparates en 2021, toujours selon les résultats affichés. En effet, « 23,6% d’entre eux perçoivent un salaire mensuel net entre 6 000 et 10 000 DH. 26,64% gagnent plus de 10 000 DH net/mois et 11,62% perçoivent plus de 30 000 DH net/mois ». Et ce n’est pas tout, « 84% des IT disent avoir, en plus de la rémunération fixe, un salaire variable qui dépasse même pour certains les 40%, chose qui peut expliquer les faibles revenus de certains IT ». A noter également que ces profils ont droit à un salaire variable quel que soit le niveau d’expérience acquis. « En 2021, 40,18% ont une variable sur objectifs, 18,75% ont une variable sous forme de 13e /14e mois et pour 17,86% des sondés, elles est sous forme de bonus annuel contre respectivement 42%, 22% et 16% en 2018 ».

Cependant, malgré cette rémunération variable qui s’ajoute à leurs salaires fixes, 54,28% des profils IT ne sont toujours pas satisfaits de leur paye, contre 64% en 2018.

La rémunération ne figure pas dans le top 3 des sources de motivation

En 2021, « Les relations avec le management », représente la principale source de motivation au travail pour les profils IT marocains, suivis de « l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle ». En 3e position viennent « les possibilités de formation et les perspectives d’évolution professionnelle ». Rappelons qu’en 2018, les perspectives d’évolution professionnelle étaient en première position suivie des relations avec le management et finalement, le salaire variable se positionnait comme troisième source de motivation pour les IT.

De façon plus générale, les IT marocains attribuent une note moyenne de 6,41/10 à leur bien-être au travail et 31,56% des répondants s’estiment être très motivés par leur travail.

Partant de ces constats, les analystes de Rekrute attirent l’attention des entreprises marocaines sur la nécessité de s’adapter aujourd’hui plus que jamais aux changements signalés et d’améliorer les chiffres pour limiter l’immigration des cadres IT à l’étranger.

 

 

 

 

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