24 Novembre 2021 À 09:31
Grâce à une politique hydrique proactive et de long-terme, basée sur la planification et les programmes ambitieux et adossée au cadre juridique et institutionnel approprié pour créer les conditions idoines à une gestion durable des ressources hydriques, le Maroc dispose désormais d’un nombre important d’installations et de structures hydrauliques, dont 149 grands barrages d’une retenue de plus de 19 milliards m3 et de 9 stations de dessalement de l’eau de mer d’une capacité de 147 millions m3 par an, outre de milliers de puits pour l’exploitation des eaux souterraines, a souligné Nizar Baraka qui répondait à des questions orales à la Chambre des conseillers.
En dépit des acquis réalisés, qui ont permis au Royaume d’occuper une place privilégiée à l'échelle mondiale dans le domaine de l’eau, le secteur connaît toujours certains déficits, tels que mentionnés dans le nouveau modèle de développement, a-t-il relevé, faisant savoir que le gouvernement a érigé parmi ses priorités le traitement de ces déficits.
Il a, dans ce sens, évoqué le programme national de l’eau, qui constitue une première étape dans le plan national de l’eau et dont l'exécution nécessitera une enveloppe de 115 MMDH, notant que depuis la signature de la convention-cadre pour la réalisation de ce programme, il a été procédé au lancement de la réalisation de 11 grands barrages sur les 20 programmés d’une capacité de 4,25 millions m3 par an, pour un coût de 15,5 MMDH.
Le ministre a également indiqué qu’il sera procédé à la réalisation et à l’équipement de forages pour une enveloppe de plus de 100 millions de dirhams, ainsi qu’à la mise en place du programme national des petits barrages et barrages collinaires, à travers la programmation de 120 barrages collinaires au cours des trois prochaines années dans l’ensemble des provinces du Royaume.
Il a, en outre, affirmé qu’un projet de station de dessalement sera lancé dans le Grand Casablanca, avec une capacité de production de 300 millions m3, dans le cadre d'un partenariat public-privé, ainsi que d’un projet similaire à Safi avec la poursuite du programme à l'échelle nationale, soulignant que le dessalement de l’eau est la solution pour faire face au stress hydrique.r>Nizar Baraka a aussi évoqué le premier projet de dessalement de l’eau à Dakhla en se basant sur l’énergie éolienne, avec un coût beaucoup plus bas.
Pour ce qui est du monde rural, le ministre a indiqué que le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation a consacré un volet au renforcement de l’approvisionnement en eau potable dans le monde rural et ce, en accélérant la cadence de réalisation des projets programmés par les différents intervenants, à leur tête l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), ainsi que les autres programmes, notamment le programme de réduction des disparités territoriales et sociales, outre l’adoption d’un programme complémentaire pour les régions non concernées par les projets précités.