12 Décembre 2021 À 15:43
Après la Mongolie, le Japon et l’Islande, le réalisateur marocain établi aux États-Unis Ayoub Qanir poursuit sa quête du réel en Russie avec un tournage atypique pour un portrait de femme forte de caractère : «Daria».
«La Russie a toujours été une terre enchanteresse avec une histoire épique et chargée en art, littérature et culture. Des réalisateurs comme Tarkovski aux écrivains comme Tolstoï ou Dostoïevski en passant par les grandes voix opéra à l’image d’Anna Netrebko, la Russie a toujours été à l’origine de grands et inspirants artistes qui repoussent les limites de la conscience à chaque fois», confie le réalisateur qui décide d’explorer une partie de l’Histoire entre la Russie et la Tchétchénie musulmane.
Pour lui, le cinéma est un moyen de connaître l’autre et de mieux accepter les différences. Il a été touché par l’histoire de cette femme robuste et mystérieuse. «Le scénario m’a été présenté, il y a 3 ans de cela, par un écrivain russe de Los Angeles qui m’a dressé le portrait d’une femme seule et stoïque qui repousse son voisinage dérangeant avant qu’un garçon d’origine tchétchène trouve refuge dans sa ferme. Je n’étais pas vraiment à la recherche d’un script en Russie, mais je savais qu’un jour, j’aimerais saisir l’essence d’un pays aussi énigmatique. L’histoire de “Daria” a tellement de matière émotionnelle, politique pour évoquer cette tension entre la Russie et la Tchétchénie».
Le film dont le tournage s’est fait en douceur et dans l’harmonie sera présenté au public courant 2022.