Emploi

Redouane El Haloui : "le reskilling peut être une clé pour combler le déficit de compétences IT"

Une formation à la carte est fortement recommandée par Redouane El Haloui, DG de Tic et vice-président de l'Association "10.000 codeurs" permettant aux entreprises de personnaliser et d’adapter l’offre aux besoins du marché de l'informatique et des télécommunications. Faire le choix de l’ouverture aux compétences étrangères est aussi une piste à exploiter pour relever ce défi de taille, confirme l’expert.

16 Décembre 2021 À 16:19

« Dans un monde en perpétuelle mutation, où on assiste à un foisonnement de nouvelles technologies, certains métiers vont disparaître mais d'autres, au contraire, vont apparaître et deviendront nécessaires», a souligné  Redouane El Haloui, DG de Tic, à l’occasion de la 3e Matinale organisée mardi 7 décembre par le Groupe « Le Matin »  en partenariat avec Intelcia sur le thème « Quelle stratégie pour les entreprises IT & télécoms pour attirer et fidéliser les talents ? ».

« Pour pouvoir relever les défis qui nous attendent, mieux vaut travailler en mode collaboratif aussi bien au niveau de l’entreprise, des centres de formation mais aussi au niveau du gouvernement qui doit jouer un rôle de facilitateur pour atteindre les objectifs liés au secteur du digital.  Ce n'est pas un choix, c'est une nécessité », recommande-t-il, en mettant en lumière la nécessité d'un approfondissement de la réflexion sur le modèle agile à mettre en œuvre pour exploiter et gérer efficacement le vivier de talents dont dispose le Maroc. S'engager dans le reskilling peut être, selon lui, une autre clé pour combler le déficit de compétences IT sachant que la durée moyenne de vie d'une compétence technique avoisine, au maximum, 24 mois.

Le vice-président de l'Association "10.000 codeurs" est convaincu que la montée en compétences rapide passe nécessairement par des formations à la carte à travers des plans de formations mis en place par les entreprises pour cerner les besoins.

Outre la formation, l'ouverture à l’internationale, est aussi une piste à exploiter pour recruter des talents clés. L’enjeu est de taille : travailler main dans la main avec les pays africains pour attirer cette population et bénéficier de son expertise, recommande, par ailleurs, M. El Haloui. Une solution qui s’inscrit dans le cadre de l’approche fondée par l’association à but non lucratif “10.000 codeurs”, qui fait l’interface entre une industrie mondiale du numérique en quête de talents et une jeunesse africaine en quête de repères et d’opportunités.

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