06 Septembre 2021 À 15:02
Le variant Delta ne provoque pas de cas plus graves du Covid-19 chez les enfants et les adolescents par rapport aux autres variants. Tel est le principal constat qui a été tiré des premières données publiées vendredi dernier par les autorités américaines. Un avis qui survient alors que plusieurs pays ont démarré la vaccination des adolescents, en raison des inquiétudes liées à la rentrée scolaire. C’est justement le cas du Maroc, dont la campagne de vaccination des 12-17 ans a démarré officiellement, mardi 31 août dernier.
Pour docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, cette étude ne remet pas en question la décision du Maroc de vacciner les 12-17ans. Joint par « Le Matin », l’experte explique que « certes, le variant Delta n’a pas une spécificité particulière pour les enfants et les adolescents, mais toutes les études menées jusqu’à date d’aujourd’hui affirment que ce variant est plus transmissible avec une virulence plus forte causant le double d’hospitalisations par rapport aux autres variants chez toutes les tranches d’âge », explique notre interlocuteur. A cet égard, notre interlocuteur indique que « dans tous les hôpitaux du monde, y compris au Maroc, on voit de plus en plus d’enfants contaminés présentant des symptômes du virus. Certains sont même placés dans les services de réanimation ».
Abordant le sujet de la vaccination de cette tranche d’âge, l’expert note que cette décision va permettre de protéger nos enfants et nos adolescents de ce variant. Elle va permettre aussi d’entamer la rentrée scolaire, prévue le 10 septembre prochain, dans de meilleures conditions. « La vaccination des 12-17 ans est une étape incontournable pour pouvoir entamer la rentrée scolaire dans de bonnes conditions sanitaires tout en évitant d’avoir des clusters épidémiologiques au niveau des écoles », souligne-t-il.
Par ailleurs, Dr Hamdi appelle à une convergence des efforts pour assurer la réussite de cette tranche d’âge qui permettrait aussi de protéger les adultes du fait que, rappelle-t-il, les enfants contaminés transmettent le virus de la même manière que les adultes.