16 Novembre 2021 À 17:53
Le Maroc rattrape à grande vitesse les retards causés par la pandémie liée au nouveau coronavirus (Covid-19). Le secteur de l’industrie, à lui seul, a récupéré 100% des postes d’emplois perdus pendant la crise sanitaire, a affirmé le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour. Intervenant dans la série télévisée américaine «This is America & the World», qui se propose d’explorer la vie culturelle, socio-économique et politique à travers le monde, le ministre a passé en revue les principales caractéristiques de l’industrie marocaine et mis en évidence les composantes de l’économie nationale, ainsi que ses atouts.
M. Mezzour, qui répondait aux questions du journaliste américain Dennis Wholey, en visite au ministère, a expliqué que l’économie nationale se base essentiellement sur la consommation et l’investissement, précisant que la première composante représente 60% du produit intérieur brut (PIB) et l’investissement détient 30% du PIB, soit l’un des taux les plus élevés dans le monde. Côté industrie, le ministre a fait savoir que le Maroc agit principalement dans la production et l’outsourcing (externalisation des entreprises étrangères au Maroc), notant que l’industrie automobile nationale arrive en tête des produits d’exportation. Le Royaume dispose d’une plateforme d’industrie automobile avec une capacité de production annuelle de 700.000 véhicules et un taux d’intégration de 60%, s’est-il félicité. Au sujet de la nature des produits importés-exportés, M. Mezzour a fait observer que le Maroc importe essentiellement de l’énergie, conformément à son «excellente» politique de transition énergétique qui fait de lui un des pays leader en la matière. Et de soutenir : «Nous importons également quelques équipements, des semi-produits industriels et quelques biens de consommation». À l’export, le ministre a souligné que la première place revient au secteur automobile, suivi des fertilisants, des produits agroalimentaires et des produits transformés, en plus du textile, relevant que le Maroc est l’un des seuls pays dans le monde disposant à la fois d’un accord de libre-échange avec l’Europe et les États-Unis. À la question de savoir quels sont les avantages pour les potentiels investisseurs américains de s’implanter au Maroc, M. Mezzour a répondu par les coûts relativement faibles des facteurs de production, la décarbonation de l’industrie marocaine d’ici 3 à 4 ans et l’accès aux deux plus importants marchés au monde (européen et américain).