06 Avril 2021 À 07:25
A Singapour, des chercheurs ont relié des plantes à des électrodes capables de détecter les faibles signaux électriques que les végétaux émettent naturellement. Ils ont utilisé cette technologie pour pousser une dionée attrape-mouche, une plante carnivore, à fermer ses «mâchoires», formées de deux lobes, après un signal émis par un smartphone.
Ils ont, ensuite, attaché l'un des lobes à un bras robotique afin d'attraper un fin morceau de fil métallique d'un demi millimètre, puis pour attraper un petit objet pendant sa chute.
Cette technologie n'en est qu'à ses débuts, mais les chercheurs pensent qu'elle pourrait servir à l'avenir à concevoir des «robots-plantes» capables de manipuler des objets trop fragiles pour les bras rigides des robots classiques. «Ces espèces de robots naturels pourraient avoir pour interface d'autres robots artificiels pour créer des systèmes hybrides», indique à l'AFP, Chen Xiaodong, l'auteur d'une étude publiée par l'Université technologique Nanyang (NTU) de Singapour. Mais il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre. Par exemple, les scientifiques peuvent stimuler la fermeture des «mâchoires» de la dionée attrape-mouche mais ils ne peuvent pas encore la lui faire ouvrir, un processus qui dans la nature prend 10 heures ou plus.