30 Décembre 2021 À 14:06
C’est désormais acté. Quatre mois seulement après la deuxième injection, au lieu de six mois, les citoyens peuvent bénéficier de la troisième dose du vaccin anti-Covid-19 et booster ainsi leur immunité face au variant Omicron. Ce raccourcissement du délai a été annoncé, mercredi 29 décembre, par le ministère de la Santé et de la protection sociale. Réagissant à cette nouvelle décision, Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé, estime qu’il s’agit là d’un «moyen médical pour protéger la vie humaine ainsi que le système de santé, particulièrement dans ce contexte sanitaire marqué par la montée en flèche des cas positifs au Maroc et la propagation du variant Omicron, connu pour sa transmissibilité élevée». Effectivement, ajoute-t-il, avec l’émergence d’Omicron, deux doses du vaccin contre la Covid-19 restent insuffisantes. D’ailleurs, ajoute-t-il, plusieurs études ont démontré qu’avec deux doses, on a pratiquement 30% de protection de l’infection et 70% de protection contre les formes graves et les décès, alors qu’avec trois doses du vaccin, on est protégé à presque 75% contre l’infection et à plus de 90% contre les formes graves et les décès. «Cela dit, il était très logique de revoir à la baisse le délai de six mois entre les 2e et 3e doses pour le ramener à 4 mois, voire à moins, surtout avec la disponibilité des stocks de vaccins au Maroc», note-t-il. L’expert ne manque pas de préciser, dans une déclaration accordée au «Matin», que ce délai pourrait être revu en fonction de l’évolution des données scientifiques et épidémiologiques. À propos de la sécurité de ce raccourcissement, Dr Hamdi indique que plusieurs études ont montré que le fait de baisser de délai, même à trois mois, ne posait aucun problème. Rappelons, à cet égard, que l’Agence européenne des médicaments (EMA) avait déjà annoncé que les doses de rappel du vaccin contre la Covid-19 peuvent être administrées de façon «sûre et efficace» trois mois seulement après la dernière injection, au lieu de cinq ou six mois. Cette recommandation avait été considérée par les spécialistes comme une nouvelle donnée scientifique mise à la disposition des États qui pourraient être amenés à réduire ce délai, surtout avec la propagation du nouveau variant Omicron dans le monde. Notons, par ailleurs, que le Maroc compte, à ce jour 76 cas confirmés de contamination au variant Omicron et 246 cas suspects. Une personne atteinte d’Omicron a été admise en réanimation. Il s’agit d’une femme qui a pris du retard pour recevoir sa troisième dose pour booster son immunité.r>