09 Janvier 2022 À 20:32
Le premier, parti, qui dirige la coalition gouvernementale, le Rassemblement national des indépendants (RNI), avait défendu durant la campagne électorale un programme de 25 mesures résumées en cinq priorités. L’une des priorités est en lien avec le secteur de la santé. En effet, ce parti avait promis de porter le nombre des médecins formés à 3.300 annuellement, tout en encourageant leur installation dans les zones désertées par les professionnels du secteur, notamment à travers des incitations financières. Dans le même secteur, le RNI s’était engagé à doubler le nombre de lits dans les hôpitaux marocains et de mettre à disposition du monde rural des ambulances… et de doubler le budget du secteur de la santé. Au bout de 100 jours, aucune mesure n’a été prise ou même annoncée dans ce sens.
De son côté, le deuxième parti membre de la majorité, le Parti authenticité et modernité (PAM), avait, pour sa part, pris des engagements pour mettre en place neuf priorités. L’une de ces priorités phares était la défense d’une école publique forte, notamment à travers un «plan national de mise à niveau de l’enseignement préscolaire devant permettre la création de 9.000 nouvelles classes par an et la réhabilitation du statut de l’enseignant sur les plans financier et moral et développer un système d’appui scolaire pour les élèves, en temps aménagé, dans les établissements scolaires». Sur un autre volet, le PAM s’était engagé à relancer la raffinerie la SAMIR pour assurer l’activité de raffinage et de stockage au Maroc dans l'optique de renforcer l’indépendance énergétique du pays. Dans le même sens, il a fait miroité l’idée de la création d’une nouvelle autorité de réglementation des hydrocarbures en charge de la régulation des marges et de lutter contre les situations d’oligopole... autant en emporte le vent.
Du moins pour le moment. S’agissant de la troisième composante de la majorité, le Parti de l’Istiqlal, il avait basé son offre électorale – composée de 13 objectifs – sur plusieurs éléments en lien notamment avec la relance économique. L’une des promesses faites dans ce sens avait fait les yeux doux à la classe moyenne. Catégorie à qui le PI avait promis l'amélioration du pouvoir d’achat. Et ce notamment en réduisant les taxes dans le but de voir augmenter le pouvoir d’achat de la classe moyenne à 20%. Dans le même sens, il s’était engagé à plafonner les prix des hydrocarbures et des frais de scolarité dans les écoles privées. L’Istiqlal s’était également engagé à procéder à une intégration progressive des enseignants contractuels dans la fonction publique. Une promesse impossible à tenir, compte tenu des derniers développements de ce dossier et des nouvelles conditions imposées pour accéder au métier d’enseignant.r>