Économie

200 grandes entreprises devenues des PME en 2021 (Observatoire marocain de la TPME)

La crise de la Covid survenue en 2020 et les perturbations économiques qu’elle aura générées ont lourdement affecté le tissu productif national. Selon les données de l’Observatoire marocain de la TPME, quelque 20.560 entreprises ont été contraintes de changer de taille. 200 grandes structures sont devenues des PME, 3.880 PME des TPE ou micro-entreprises et 6.680 TPE des microentreprises.

L’Observatoire relève que la baisse du chiffre d’affaires est généralisée à toutes les régions du Royaume, mais dans des proportions inégales.

17 Octobre 2022 À 15:06

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La crise sanitaire enclenchée en 2020 a nettement fragilisé le tissu productif national. Les restrictions instaurées du fait de la Covid ont lourdement impacté l’activité des entreprises. Conséquence : pas moins de 20.560 structures ont été contraintes de changer de taille. Le constat est de l’Observatoire marocain de la TPME consigné dans son rapport annuel pour les exercices 2020-2021. Dans le détail, l’institution recense 200 grandes entreprises qui sont devenues des PME, 3.880 PME des TPE ou micro-entreprises et 6.680 TPE des micro-entreprises. De même, quelque 9.800 micro-entreprises ont vu leur chiffre d’affaires dégringoler de 1 et 3 millions de dirhams à un niveau inférieur. Sur le plan sectoriel, l’analyse de l’Observatoire montre que la structure du tissu des TPME n’a pas subi de changements significatifs en 2020. Toutefois, la part de l’activité transports et entreposage dans l’effectif total a connu une progression de 0,7 point, et ce en dépit des impacts de la récession économique dans ce secteur.

Près de la moitié des entreprises en dissolution ont moins de 5 ans

Après la baisse des dissolutions d'entreprises en 2020 comparativement à 2019, liée à la fermeture des tribunaux à cause de la crise pandémique, l’exercice 2021 a été marqué par une montée en flèche de ce processus judiciaire. Ainsi, le nombre d'entreprises en cours de dissolution aura augmenté de 52,2% à 8.284. La ventilation régionale de ces dissolutions laisse apparaître la prédominance de la région de Casablanca-Settat, avec une part de 31,6% en 2021. Elle est suivie par Marrakech-Safi avec 16,7%, affichant une hausse de 3,2 points par rapport à l’année précédente. Enfin, la région de Rabat-Salé-Kénitra pèse pour 16,4% contre 16,2% en 2020. La répartition sectorielle des entreprises en cours de dissolution en 2021 montre que les activités de commerce, de réparation d’automobiles et de motocycles tiennent la corde avec une part de 32,6%, en recul de 1,3 point par rapport à 2019. Elle est suivie par la construction, et les activités spécialisées scientifiques et techniques avec des proportions respectives de 18,3 et 10,7%.

L’Observatoire précise par ailleurs que les entreprises en cours de dissolution ayant moins de 5 ans d’existence représentent une part de 47,7% du total. Ces proportions sont de 29,5 et 21,5% respectivement pour les entreprises ayant entre 5 à 10 ans et entre 10 à 20 ans d’existence. Cette dernière catégorie affiche une augmentation de 2,5 points par rapport à 2019. En revanche, la part des entreprises en cours de dissolution dont l’âge dépasse les 20 ans est limitée à 1,3%, en légère hausse de 0,3 point par rapport à 2020. En analysant l’impact de la crise sur la performance du tissu des entreprises, l’Observatoire relève que la baisse du chiffre d’affaires est généralisée à toutes les régions du Royaume, mais dans des proportions inégales. Ainsi, entre 2019 et 2020, les régions de Marrakech-Safi, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Casablanca-Settat ont affiché des baisses respectives de 26,4, 15,8 et 13,3%. Par secteur d’activité, c’est l'hébergement et restauration qui a laissé plus de plumes avec une baisse du chiffre d’affaires de 51,2%, suivie des arts, spectacles et activités récréatives (-46,1%) et transports et entreposage (-26,8%). Quant au secteur de la santé humaine et action sociale, il affiche une baisse limitée de 0,2%.

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