43% des chercheurs d’emploi africains ciblent le continent (Enquête Fed Africa)

Intérêt des missions, adéquation du poste avec un projet personnel et/ou professionnel et rémunération sont les 3 premiers critères qui motivent un changement d’emploi. «Sans réelle surprise, la rémunération est un critère de taille pour les profils executives et un enjeu pour les entreprises cherchant à recruter des talents pour les entreprises. Pour autant, c’est souvent sur les avantages sociaux ou en nature que les entreprises peuvent faire la différence», commente Maymouna Mauvois, manager chez Fed Africa. Le cabinet de recrutement spécialiste des fonctions Top & Middle Management en Afrique et au Moyen-Orient vient de dévoiler les résultats de son enquête annuelle portant sur la recherche d’emploi sur le continent. L’étude, réalisée sur un échantillon de 343 candidats, dont 9 travaillant au Maroc, révèle également que pour la moitié des sondés, les avantages proposés par l’entreprise sont tout aussi importants dans le choix de l’employeur.

Sur le volet dépôt de candidatures, 76% des interrogés affirment déposer leurs CV auprès d’un cabinet de recrutement ou se rapprocher d’un chasseur de têtes. Cette dernière pratique intéresse par la dimension «conseil» de ces structures qui permet aux candidats une meilleure orientation dans leur recherche d’emploi. Mais pas que, puisqu’«au-delà des conseils que peuvent prodiguer des experts en recrutement sur la manière de présenter un CV ou de mettre en avant ses compétences, les cabinets de recrutement sont également au plus proche des réalités du marché», explique le manager de Fed Africa, Deffa Ka. Selon lui, pour des profils executives, où les recrutements sont réalisés en dehors des circuits traditionnels de recherche d’emploi, «faire confiance à un cabinet de recrutement vous permet d’accéder à des offres silencieuses ou qui n’ont pas encore été dévoilées sur le marché». S’agissant du périmètre de recherche, pour 43% des sondés, les recherches de nouvelles opportunités sont faites sur l’ensemble du continent africain. Ils sont, par ailleurs, 27% à affirmer être mobiles dans plusieurs régions africaines et moyenne-orientales.

D’ailleurs, 48% des répondants jugent le marché de l’emploi dans la région stable, en comparaison avec les années passées, et ce, malgré la crise sanitaire. «Si l’offre n’est pas forcément pléthorique dans tous les secteurs d’activité, ils peuvent néanmoins trouver des offres intéressantes de manière régulière», précise le rapport. D’un autre côté, 63% des participants à l’enquête indiquent être régulièrement sollicités par des recruteurs ou chasseurs de têtes, à raison de 2 à 5 fois pour une nouvelle opportunité professionnelle au cours des douze derniers mois.

S’agissant des raisons de l’attractivité du continent, les répondants évoquent notamment le fort développement du continent, les opportunités d’investissements, les ressources naturelles du continent, les compétences des populations locales et le cadre de vie. nMariem Tabih