09 Août 2022 À 15:25
Your browser doesn't support HTML5 audio
Quand il fait chaud, rien de mieux qu’une bonne baignade en mer ou en piscine pour se rafraîchir. Mais ce qui est censé être un moment de bonheur et de détente peut virer au cauchemar. C’était justement le cas d’une famille composée du père, de la mère et de leurs trois enfants, qui ont trouvé la mort par noyade à Dakhla le 25 juillet dernier. Ce genre de drame est malheureusement très fréquent en été.
Contactée par «Le Matin», la Direction générale de la Protection civile souligne que le bilan des noyades enregistrées depuis le début du mois de mai au 15 juillet 2022 fait état de 9.482 personnes noyées, dont 32 sont décédées et 20 portées disparues. La DGPC rappelle, en outre, que durant la saison balnéaire 2021, quelque 33.061 personnes se sont noyées. 32.945 parmi elles ont été repêchées vivantes, tandis que 94 ont trouvé la mort et 22 étaient portées disparues.r>Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Casablanca-Settat, et Rabat-Salé-Kénitra arrivent en tête des régions qui enregistrent le plus grand nombre de noyades avec respectivement 3.136, 3.200 et 2.302 personnes noyées pour la période allant du 1er mai au 15 juillet 2022 et 14.102, 10.608 et 6.086 durant la saison balnéaire 2021. La DGPC souligne, par ailleurs, que la forte densité des baigneurs sur de nombreuses plages, la baignade en zones non surveillées, l’ignorance des consignes dictées par les nageurs-sauveteurs et la baignade en dehors des horaires de surveillance restent parmi les principales causes de noyade.
Rappelons qu’à l’approche de chaque saison estivale, la Direction générale de la Protection civile, en collaboration avec les autorités compétentes, mobilise ses moyens de lutte contre les risques liés à la saison balnéaire et à la baignade afin d’assurer la surveillance et la sécurité des plages en couvrant quasiment l’ensemble des plages nationales connaissant une grande affluence des estivants. «Les services de la Protection civile veillent sur la sécurité des estivants sur l’ensemble des plages ouvertes à la baignade. Cette action est assurée par le recrutement de 3.315 nageurs-sauveteurs saisonniers, avec le soutien de la Direction générale des collectivités territoriales, pour assurer la surveillance des baigneurs, sous le regard et le contrôle d’agents professionnels de la Protection civile», souligne la DGPC. Et d’ajouter que «Ces nageurs-sauveteurs saisonniers recrutés doivent satisfaire aux conditions exigées. Ils doivent être en bonne santé, n’ayant aucun antécédent judiciaire et réussir au concours organisé par la DGPC. Ensuite, ces derniers sont formés en matière de secourisme, de communication et de comportement avec les usagers en collaboration avec l’Anapec».
En matière de communication, la DGPC a réalisé une capsule de sensibilisation ainsi que des affiches qui sont diffusées via les réseaux sociaux pour alerter la population sur ces risques et l’informer des conduites à tenir pour s’en prémunir. Sur les lieux de baignade, des flyers de sensibilisation sont distribués aux estivants chaque année pour les inciter à devenir acteurs de leur propre sécurité. Les professionnels de la Protection civile sur place et les nageurs-sauveteurs saisonniers sont également mobilisés pour sensibiliser les estivants aux dangers qu’ils peuvent encourir en s’adonnant à ce plaisir à haut risque.
******************r>Les noyades, une problématique mondiale
À l’occasion de la Journée mondiale contre les noyades, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, le 25 juillet dernier, un appel aux gens du monde entier pour qu'ils se mobilisent pour prévenir les noyades, l'une des principales causes de décès chez les enfants et les jeunes âgés de 1 à 24 ans.r>«La noyade fait plus de 236.000 morts chaque année. Plus de 90% des décès par noyade surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les enfants de moins de 5 ans étant les plus à risque. Ces décès sont souvent liés à des activités quotidiennes et routinières, telles que la baignade, la collecte d'eau à usage domestique, les voyages sur l'eau à bord de bateaux ou de ferries et la pêche», note l’Agence onusienne. Et d’ajouter que : «Les particuliers peuvent partager des conseils de prévention de la noyade et de sécurité aquatique avec leurs familles, leurs amis et leurs collègues, s'inscrire à des cours de natation ou de sécurité aquatique, ou soutenir des groupes locaux de prévention de la noyade. Les gouvernements peuvent élaborer ou annoncer de nouvelles politiques, stratégies, lois ou investissements en matière de prévention de la noyade, et introduire ou s'engager à soutenir des programmes de prévention de la noyade à l'échelle nationale ou internationale».