13 Avril 2022 À 16:22
La déperdition scolaire constitue un défi préoccupant pour le système éducatif et constitue un coût social et économique conséquent. Pour améliorer la situation, le département de Chakib Benmoussa a pris un certain nombre de mesures qu’il mène en coordination avec toutes les parties concernées par ce fléau. Au total, le taux de déperdition scolaire au niveau national pour l’année scolaire de 2020-2021, dans les trois cycles du secteur public, a atteint 5,3%, soit plus de 331.000 élèves entre filles et garçons qui ont abandonné l'école, avec une augmentation de seulement 0,3% par rapport à l'année précédente. Intervenant devant la Commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la chambre des représentants, le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a affirmé que le taux d'abandon scolaire au primaire a atteint 2,9%. Pour l'enseignement préparatoire, il est estimé à 9,7% et il est de 7,4% pour le secondaire. Ce taux est plus important en milieu rural où il s'élevait à 5,9% au cours de l'année 2020-2021, soit plus de 167.000 élèves déscolarisés.
Le taux d’abandon scolaire chez les filles scolarisées en milieu rural est lui estimé à 5,6%, soit environ 76.000 écolières.S'agissant des mesures prises pour lutter contre la déperdition scolaire, et pour asseoir le principe d'équité et d'égalité des chances, le ministère a tenu à prendre un ensemble de mesures notamment la généralisation de l'enseignement primaire pour réduire l’abandon scolaire à un âge précoce, l’élargissement de l'offre scolaire, notamment par la généralisation des écoles communautaires.À noter que le Maroc dispose aujourd’hui de 226 écoles communautaires et le ministère ambitionne de créer 250 nouvelles écoles du même type, dont 150 dans le cadre du programme d'appui financé par la Banque européenne d'investissement et l'Union européenne. Il convient de noter que le programme de création des écoles communales cible principalement les zones rurales et montagnardes dans le cadre d'une approche fondée sur la discrimination positive au profit des milieux ruraux et semi-urbains. Le ministère s’emploie également à renforcer les infrastructures scolaires dans les zones rurales. Le taux de couverture est estimé actuellement à 70,7% dans les zones rurales.