Nation

Abdelmalek Alaoui : La crise Covid, un révélateur des forces du Maroc sous le leadership de S.M. le Roi

17 Février 2022 À 14:16

La crise de la Covid-19 a été un révélateur des forces du Maroc sous le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, a affirmé Abdelmalek Alaoui, auteur de l'ouvrage «Le temps du Maroc : résilience et émergence du Royaume chérifien». «La crise de la Covid au Maroc a été probablement un révélateur des forces sous-estimées du Maroc et de sa capacité à pouvoir mobiliser une technostructure qui s’est révélée lors de cette période, parce que les conditions étaient réunies sur les plans à la fois économique et du leadership et autour de la figure de Sa Majesté le Roi qui fait ciment de la Nation», a souligné M. Alaoui, qui était mardi l'invité de Christine Ockrent dans un nouveau numéro de «Priorité Éco», une émission consacrée au décryptage des enjeux économiques, diffusée sur la chaîne française Demain TV.

Dans cette émission, le président de l'Institut marocain d'intelligence stratégique (IMIS) a analysé la réponse du Maroc à la crise sanitaire et les stratégies sanitaires et économiques du Royaume. Selon l'expert, le Maroc a fait montre de sa capacité de résilience et d’adaptation aux contraintes sanitaires. «S.M. le Roi a très rapidement mis en place un principe de précaution maximum et un filet économique et social massif a été déployé dès les premières semaines de la pandémie. À cela s’ajoute un front commun marocain pour pouvoir surmonter la crise», a détaillé M. Alaoui. «Le Maroc était résilient, on le savait. Mais durant cette période, il a surtout réussi à se transformer en lançant des investissements correspondant à ses besoins : d’abord les masques puis les vaccins», a-t-il ajouté. Pour les masques, «le Maroc est devenu un producteur à un moment où c’était une denrée rare. Des usines qui jusque-là produisaient des sacs en plastique se sont réformées et ont commencé à produire ce fameux tissu non tissé dont on a besoin pour produire des masques. En trois semaines, l’ensemble de cet arsenal industriel textile s’est mis à en fabriquer», a expliqué M. Alaoui.

Quant aux vaccins, «le Maroc a d’abord été acheteur, avec une position d’un pays à revenu intermédiaire, mais avec le lancement récemment d’une grande usine de production de vaccins avec un investissement conséquent de plus de 500 millions d’euros, l’objectif du Royaume est d’accéder à la souveraineté sanitaire et de devenir un hub régional pour la production et la vente de vaccins», a poursuivi Abdelmalek Alaoui. Pour l’avenir, le président de l'Institut marocain d'intelligence stratégique prédit une forte industrialisation du Royaume conçue «main dans la main» avec l’Europe. «Il y a eu pendant des années une espèce de discussions autour des co-localisations et des co-productions. Mais là il faut aller plus loin. Le Maroc est à la fois un hub industriel en devenir qui peut être une zone best-cost pour l’Europe, mais qui créera des emplois au Maroc et également en Europe avec une forte valeur ajoutée.

Cela a été le cas pour l’automobile : Renault et Stellantis gagnent beaucoup d’argent au Maroc. Ils ont des écosystèmes qui gravitent autour d’eux : plus de 1.500 entreprises qui sont venues s’installer au Maroc et qui développent le tissu économique et social marocain qui est également un marché pour l’Europe», a-t-il détaillé. S’agissant de la nouvelle place du Maroc et sa position de leader en Afrique de l’Ouest, Abdelmalek Alaoui a expliqué que si le Maroc est le deuxième investisseur privé en Afrique de l’Ouest, c’est «tout simplement par ce qu’il a fait le choix à partir de 2007, lorsqu’il y a eu la crise financière mondiale, de se concentrer sur les partenariats Sud-Sud avec cette formule de S.M. le Roi Mohammed VI : l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique». Et c'est aussi «tout simplement parce que la croissance se trouve-là et que nos racines se trouvent-là aussi».r> 

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