19 Juin 2022 À 13:13
Première femme marocaine et arabe à avoir gravi les sept sommets les plus hauts de chaque continent, en plus de l’Annapurna, Bouchra Baibanou a tous les arguments pour parler des difficultés de se lancer dans de telles aventures.
Pour l’alpiniste, qui a commencé son aventure en 2011 par le sommet du Kilimandjaro, le plus haut sommet d’Afrique, le plus important dans ce genre d’expédition est la force mentale, mais aussi la force physique, parce qu’il faut marcher beaucoup et les ascensions sont souvent raides. «Il faut un dépassement de soi pour pouvoir supporter le froid, la douleur, la tempête, la solitude.
Il faut pouvoir être focus sur le moment présent, ne penser qu’à l'instant où on est. Il ne faut penser ni au passé ni au futur, sinon on se démotive», a-t-elle expliqué.Sur les huit sommets qu’elle a gravis jusqu’à présent, elle juge que celui d'Annapurna, qu’elle vient de dompter, est le plus difficile. «L’ascension la plus dure était celle du mont Annapurna, à cause des avalanches. Aujourd’hui, je suis fière de faire partie des 300 personnes dans le monde ayant pu gravir cette montagne de la chaîne de l’Himalaya», a-t-elle dit.
Pour expliquer les difficultés, Bouchra Baibanou a confié que passer du camp 2 au camp 3 à l’Annapurna est très difficile, parce qu’il y a souvent des avalanches dans cette zone et vous ne pouvez rien faire, sauf prier en tentant d’arriver au camp 3. Ensuite, du camp 3 au camp 4, il y a beaucoup de crevasses et en plus c'est une partie très raide. C'est cette difficulté qui fait que seuls 300 personnes au monde ont réussi à gravir ce sommet», a-t-elle indiqué.
Bouchra Baibanou a commencé son aventure pour gravir les sept sommets les plus haut de chaque continent en 2011 avec le Kilimandjaro et l’a terminée en 2018 avec l'ascension de l’Everest, le plus haut sommet du monde.