14 Mars 2022 À 15:13
Une seule victoire en 2022, une élimination en 16es de finale de la Coupe du Trône et une place africaine qui s’éloigne à vue d’œil. Le bilan de la saison de l’AS FAR s'assombrit de semaine en semaine. Alors quand l’entraîneur Sven Van den Broeck, pourtant symbole du renouveau du club, parle de «grande crise», l’on est en droit de se demander où va l’équipe qui a été à l’origine du succès du football national à différentes périodes de notre histoire. «Le football est un jeu très facile, a analysé le technicien belge. Nous ne sommes pas lucides dans les deux surfaces : on encaisse et on ne sait pas marquer.» Le constat est laconique, mais très honnête. «En ce moment, on traverse une grande crise, pas une petite crise. Le rendement de plusieurs joueurs n’est pas celui qu’on attendait d’eux quand on les a recrutés. Peut-être qu’il y a trop d’ego dans cette équipe et des joueurs qui veulent montrer que ce sont eux qui peuvent changer la situation.»
Le manque de stratégie pointé du doigt
À dix journées de la fin de la Botola, tout est encore jouable pour les coéquipiers de Mohamed Chibi, logés à la septième place, à un point du podium. Mais la forme de l’équipe, couplée au manque de vision du futur de la section football du club, empêche les supporters de voir la lumière au bout du tunnel. Beaucoup d’entre eux continuent de se demander quelle vision la direction du club réserve à celui-ci : un club formateur et une plateforme d’éclosion de talents ou un club qui vise les titres et qui recrute les meilleurs joueurs. Jusqu’ici, l’absence des FAR du palmarès du football national et régional est un résultat direct de cette stratégie sportive hybride et indécise. «La semaine prochaine, il n’y aura pas de matchs, puis il y a la période FIFA. Ça nous donne le temps de bien réfléchir à beaucoup de choses et peut-être prendre des décisions fortes.» Des décisions qui pourraient définir le futur de l’AS FAR. Au-delà même de cette saison sportive.