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Botola : 700 litiges sur le bureau de la Chambre nationale de résolution des litiges

La Commission contrôle et gestion, gendarme financier, qui devrait alerter sur la situation financière des clubs, ne joue pas pleinement son rôle. Son laxisme a fait exploser le nombre de litiges opposant joueurs et entraîneurs, d’un côté, et les clubs, de l’autre. Quelque 700 dossiers sont sur le bureau de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) de la FRMF. Des centaines d’autres dossiers déjà jugés attendent l’exécution des jugements.

Siège de la FRMF.

10 Mars 2022 À 16:26

Les clubs marocains croulent sous des dettes abyssales, et pourtant ils continuent de recruter comme si de rien n’était. À part le WAC, interdit par la FIFA et non par la Commission contrôle et gestion (CCG), tous les clubs, y compris ceux qui sont dans le rouge, ont été autorisés en janvier dernier à recruter, alors qu’ils traînent beaucoup de dossiers devant la Chambre nationale de résolution des litiges. Le plus grave est que la CCG, qui a bloqué en février dernier le recrutement pour 11 clubs de la Botola, a fini par faire marche arrière en suspendant sa décision.

Du coup, les 11 clubs qui ne disposaient pas de garanties financières pour supporter les charges salariales relatives aux contrats sportifs ont été autorisés à recruter. Cette décision était un mauvais signal envoyé aux clubs qui ont continué à recruter et à licencier de manière unilatérale des joueurs qui sont sous contrat et qui recourent à la Chambre des litiges pour percevoir leur indemnité. Cette politique a porté le nombre de dossiers déposés devant la Chambre des litiges à 700, un record ! Sans parler du nombre de jugements en faveur de joueurs et d'entraîneurs non exécutés, parce que les clubs non pas les moyens de le faire. Pour indemniser les joueurs et/ou entraîneurs ayant obtenu gain de cause, la Fédération Royale marocaine de football procède au prélèvement sur la quote-part des clubs dans les droits de télévision. Ce qui fait que les indemnisations sont versées au compte-gouttes. La logique aurait voulu que la FRMF oblige les clubs à payer et celui qui serait dans le rouge devrait être relégué, comme cela se fait ailleurs. De cette façon, les clubs seraient dans l’obligation d’avoir une bonne gouvernance et d'arrêter de vivre au-dessus de leurs moyens.

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