Économie

Capital humain féminin et croissance économique : Les 4 recommandations du FMI pour le Maroc

Suite à l’approbation en juillet dernier de sa première stratégie pour l’égalité des genres, le Fonds monétaire international a dévoilé ses 4 principales recommandations permettant à ses pays membres, dont le Maroc, de favoriser la croissance économique, en réduisant les inégalités. Il s’agit d’investir dans le capital humain féminin, de soutenir les femmes à créer leurs propres entreprises, d’accroître leur part dans les postes de direction et de renforcer leur protection sur le plan juridique et social.

09 Septembre 2022 À 13:20

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Le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé ses 4 principales recommandations à destination de ses 190 pays membres, dont le Maroc, afin qu’ils puissent tirer parti de l’équité des genres pour favoriser la croissance économique. Pour le FMI, le simple fait de réduire les écarts dans la participation des femmes sur le marché du travail augmenterait la production économique de 35% en moyenne. Premièrement, il faut investir dans le capital humain féminin. Les avancées obtenues en permettant aux femmes d’accéder équitablement aux denrées alimentaires, aux soins de santé et à l’éducation sont particulièrement importantes dans les pays émergents et en développement. Les transferts monétaires en faveur des ménages dirigés par des femmes sont également utiles pour leur protection sociale.

Deuxièmement, les pays doivent soutenir les femmes à créer leurs propres entreprises et travailler en dehors de leurs foyers. À ce sujet, l’institution préconise des réformes de la fiscalité, des dépenses publiques, de l’infrastructure et de la réglementation du secteur financier, ainsi que des marchés du travail.

De même, la mise en place de services de garde d’enfants de qualité à des prix abordables permet à davantage de femmes de travailler et crée également des emplois directs. Troisièmement, il faut en finir avec les préjugés inconscients. Sur 190 pays étudiés, la Banque mondiale a constaté que, sur le plan juridique, les femmes étaient sur un pied d’égalité avec les hommes dans seulement 12 pays. Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques, les discriminations basées sur le genre au sein des institutions sociales présentent un coût de 6.000 milliards de dollars pour l’économie mondiale.

Quatrièmement, il est essentiel d’accroître la proportion de femmes occupant des postes de direction. Plus le nombre de femmes travaillant dans les institutions financières et participant à l’élaboration des politiques financières augmente, plus la résilience financière est renforcée. «Si dans les sociétés de technologie financière, le fait d’avoir des femmes à des postes de direction mène à de meilleures performances, dans le secteur des entreprises, c’est la rentabilité qui est améliorée.», estime le FMI.r> 

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