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La chaîne YouTube du Parlement marocain citée en exemple par l’Union interparlementaire

Les sites web des Parlements sont un moyen précieux d’information et de communication avec le public. C'est ce qu’expliquent les données du troisième Rapport parlementaire mondial réalisé par l’Union interparlementaire (UIP) qui vient de paraître. À ce sujet, le rapport cite l’exemple marocain et explique comment les plateformes parlementaires exploitant le web permettent de faire connaître les activités du Parlement et de faciliter et encourager la consultation et la participation.

05 Juin 2022 À 16:49

L’Union interparlementaire (UIP) vient de rendre public son troisième Rapport parlementaire mondial. Une publication consacrée à la nécessité d’associer le public aux activités du Parlement et publiée conjointement avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Ce rapport analyse de manière approfondie l’importance de la question de l’engagement public et comment les Parlements, de par le monde, resserrent leurs liens avec les populations qu’ils représentent. Il décrit les tendances et les priorités stratégiques dans ce domaine et identifie plusieurs points essentiels pour assurer un engagement plus riche et plus approfondi du public aux côtés du Parlement à l’avenir. Dans ce sens, en citant l‘exemple du Maroc, l’un des points sur lesquels focalise le rapport est l’importance des sites web des Parlements. Ces plateformes qui sont un moyen précieux d’information et de communication avec le public, est-il souligné. Ils permettent de faire connaître les activités du Parlement et de faciliter et encourager la consultation et la participation.

Selon le Rapport, «les sites web continuent d’occuper une place de premier plan dans l’architecture des systèmes d’information, de formation, de sensibilisation et de participation. Ils constituent à la fois un lieu de présentation rapide et efficace des informations parlementaires et un point de contact avec le public, favorisant la participation de celui-ci», précise le document. Ainsi, l’UIP estime que la diffusion des débats parlementaires sur Internet, en direct ou en différé, est aujourd’hui monnaie courante dans de nombreux pays. Les données qu’elle livre montrent que pour 87% des personnes consultées dans l’enquête menée par le Rapport parlementaire mondial, les séances plénières ou de commissions, ainsi que des supports audio et vidéo peuvent être consultés en ligne, et 78% utilisent le webcasting ou la diffusion en direct sur Internet. La moitié des Parlements recourent à des outils numériques spécifiquement pour toucher les jeunes, et 30% des Parlements restants envisagent de le faire.

Dans ce sens, le rapport cite l’exemple du Parlement du Maroc, qui a lancé la diffusion en streaming de ses séances plénières et d’une grande partie des travaux de ses commissions, indique le rapport. «Le flux vidéo est lié à la chaîne YouTube parlementaire et à la page Facebook, sur laquelle le Parlement et les parlementaires cherchent activement à associer la population à leurs activités», explique l’UIP. Dans le même sens, elle cite dans son rapport Aziz El Mouhib, chargé de l’information et de la communication au Parlement marocain. Le responsable a expliqué, dans son intervention, que les efforts visant à élargir l’audience du Parlement et à informer la population sur ses travaux ont pour objet de contribuer à renforcer les connaissances du public et l’interaction avec lui. «Les gens commencent à comprendre l’importance du travail parlementaire (…), qu’il n’y a pas seulement des séances plénières «traditionnelles» (…) où les députés posent des questions et le gouvernement répond, mais aussi (…) qu’il y a un grand travail au niveau des commissions», a-t-il expliqué.

L’Organisation parlementaire considère, dans ce cadre, que l’engagement public efficace exige un effort concerté des parlementaires, des administrations parlementaires et de la collectivité. Ainsi, son rapport propose des conseils pratiques, accompagnés d’une série de recommandations sur les mesures qu’il est possible de prendre pour rapprocher les populations et leurs Parlements. «L’objectif ultime est de diversifier et d’enrichir les méthodes et les démarches mises en œuvre par les Parlements pour solliciter le public, afin que la population, partout dans le monde, dispose de possibilités plus nombreuses et plus riches pour faire entendre sa voix dans les processus de décision qui influent sur son existence», indiquent les rédacteurs du rapport.

À cet effet, le document évoque de multiples sujets en lien avec cet objectif. Il traite ainsi de l’importance de l’engagement public, ce qui devrait permettre de combattre la méfiance de la population, appelle à rendre au Parlement une place centrale, à protéger l’espace civique pour le débat public, à veiller à ce que chacun soit entendu, à permettre d’avoir accès à davantage d’informations et d’idées et à faire émerger le consensus sur les enjeux politiques.r> 

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