08 Juin 2022 À 10:40
Après deux années d’arrêt imposé par l’avènement de la pandémie de Covid-19, les colonies de vacances reprennent leurs activités normales. Plus de 230.000 enfants sont attendus cette année dans pas moins de 47 sites répartis sur les différentes régions du Maroc. Selon une source au ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, l’opération se déploiera en 5 périodes, sachant que le démarrage est prévu pour le 5 juillet et la clôture le 5 septembre. D’après le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, qui répondait mardi à une question orale sur «les préparatifs du ministère pour les colonies de vacances 2022», un appel à candidatures a été lancé en avril dernier pour définir notamment la date et les délais de dépôt des demandes de participation au programme par les associations remplissant les conditions fixées et qui souhaitent prendre part à l’opération.
Par ailleurs, un comité consultatif central et des comités régionaux se réunissent chaque semaine pour statuer sur les demandes de participation déposées par les associations, sachant que les ONG bénéficiaires seront bientôt annoncées ainsi que les quotas qui leur seront accordés. Il sera également question de dévoiler les procédures et mesures nécessaires pour encadrer le programme en tenant compte des dimensions financière, administrative et technique. Parallèlement à ces actions, une large opération de réhabilitation est menée pour remettre à neuf les centres de vacances mobilisés au cours des années 2020 et 2021 dans le cadre du dispositif de lutte contre la pandémie. Dans ce sens, le ministre a fait savoir que les travaux de réfection sont très avancés, nonobstant les contraintes techniques et climatiques dans certaines provinces.
Mise à niveau des colonies de vacances
La mise à niveau de l’écosystème des colonies de vacances repose sur le développement des infrastructures et des équipements, la formation des cadres pédagogiques impliqués dans la mise en œuvre du programme national des colonies de vacances, la mise à jour des cursus de formation et la diversification de leurs axes, la modification de la loi, de la gouvernance et de la communication, ainsi que l’amélioration des services, notamment ceux liés à la restauration. Ainsi, en ce qui concerne le développement des infrastructures et des équipements, la stratégie du ministère de tutelle prévoit l’accélération de la réalisation des centres de colonies de vacances de nouvelle génération, l’entretien et l’aménagement d’espaces pour pouvoir accueillir tout au long de l’année des sessions de formation et des réunions d’études, en plus de l’entretien des équipements publics affectés par les conditions climatiques et du renforcement des centres en outils pédagogiques nécessaires.
S’agissant de la formation des cadres pédagogiques, on apprend que des guides de formation sont en cours d’élaboration dans le cadre de la modernisation et de l’unification des contenus, en partenariat avec la Fédération nationale des colonies de vacances. Pour ce qui est du volet relatif à l’amélioration de la loi, de la gouvernance et de la communication, le plan du ministère prévoit la création d’un comité consultatif central et de comités consultatifs régionaux chargés de mettre en œuvre le programme, et l’élaboration de textes réglementaires fixant en l’occurrence le type de certificats et de diplômes qui seront délivrés à la fin des sessions de formation, ainsi que les modalités et conditions d’octroi. Ce volet prévoit également le déploiement des nouvelles techniques de communication pour partager l’information avec les bénéficiaires, y compris le site web officiel du ministère et la plateforme numérique du programme. Enfin, s’agissant de l’axe de l’amélioration des services, une batterie de mesures est prévue.
Pour l’amélioration du système de restauration par exemple, un guide des conditions d’hygiène et de sécurité, élaboré en coordination et en coopération avec le ministère de la Santé, sera généralisé dans les colonies de vacances en vue de contribuer à améliorer la qualité de l’alimentation, notamment avec l’augmentation du montant journalier alloué à chaque personne à cet effet (de 30 à 50 DH). Des mesures seront par ailleurs prises pour la sécurisation des participants, l’amélioration des moyens de déplacement réservés aux bénéficiaires et la mise à disposition de moyens éducatifs.