30 Mai 2022 À 14:31
Une semaine à peine après avoir organisé la première édition du Grand Prix d’Afrique en terre africaine, la Société Royale d’encouragement du cheval (Sorec) a braqué les projecteurs sur le pur-sang arabe dimanche dernier, toujours à l’hippodrome de Marrakech. En effet, la Sorec a programmé une manifestation hippique d’envergure le weekend dernier, en partenariat avec le Festival de Son Altesse Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyan des courses de chevaux.r>Organisé en coopération avec l’Autorité d’Abou Dhabi de la Culture et de l’Héritage et l’Abou Dhabi Sports Council, cet événement a été marqué par 5 courses de plat et d’endurance, dont trois courses de niveau mondial : le Grand Prix Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, le Prix de Son Altesse Sheikha Fatima Bint Mubarak et le Prix Al Wathba Stallion Cup. Au final, deux jockeys ont brillé dimanche à Marrakech, dominant l’ensemble des courses au programme.
D’abord, Khalid Ibba a remporté les trois premières courses, dont le Prix Al Wathba Stallion Cup sur le Cheval «Dahlil Fal» (propriété de Fal Stud). Ensuite, Ibba a passé le flambeau à Abderrahim Faddoul, qui a fait mordre la poussière à ses concurrents lors des deux courses majeures de dimanche. Faddoul a donc terminé premier du Grand Prix Sheikh Zayed Bin Sultan avec le cheval «Dahmaa Atlas» (propriété d’Atlas Stud), avant de remettre le couvert à l’occasion du Grand Prix Son Altesse Sheikha Fatima Bint Mubarak sur le cheval «Zaari Fal» (propriété d’Ahmed Bentounsi).r>La journée de dimanche a connu la présence de plusieurs invités de marque à l’hippodrome de Marrakech, notamment l’ambassadeur des Émirats arabes unis au Maroc, S.E. Al Asri Saeed Ahmed Aldhaheri, et la directrice exécutive du Festival de Son Altesse Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyan, Lara Sawaya. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre des efforts de la Sorec pour la promotion du pur-sang arabe, sachant que plus de 1.000 courses sont programmées cette année et plus de 2.000 chevaux pur-sang arabe sont déclarés à l’entraînement.
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Questions à Omar Skalli, directeur général de la Sorec r>«Nous réfléchissons ensemble pour rendre l’étape marocaine encore plus importante, avec plus de courses»
Après avoir organisé le Grand Prix d’Afrique la semaine dernière, la Sorec a braqué les projecteurs sur le pur-sang arabe ce weekend à Marrakech. Quel bilan faites-vous de cette journée ?
Pour nous, cette journée est un succès. D’abord grâce à la qualité des participants, des chevaux pur-sang arabes qui ont participé aux courses, mais aussi des éleveurs et des propriétaires. Nous nous réjouissons aussi de la confiance des partenaires du Festival de Son Altesse Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyan, dans le cadre d’une relation qui dure depuis 2012. À l’époque, nous n’avions qu’une seule course en commun, mais aujourd’hui, le nombre est passé à trois courses. C’est un festival dont les étapes se tiennent dans le monde entier, mais comme vous le voyez, l’étape marocaine est une étape spéciale. D’abord grâce aux relations entre le Maroc et les Émirats arabes unis, mais aussi à la qualité de nos courses. En tout cas, c’est le témoignage des participants au Festival de Sheikh Mansoor, qui ont loué la qualité de l’organisation des courses, la qualité des chevaux et aujourd’hui nous réfléchissons ensemble dans le cadre de ce partenariat, pour rendre l’étape marocaine encore plus importante avec plus de courses peut-être…
Justement, les représentants du Festival Sheikh Mansoor, les propriétaires et les jockeys ont tous manifesté leur satisfaction aujourd’hui quant au niveau des chevaux. Comment est-ce que la Sorec entend développer la filière du pur-sang arabe, qui est un cheval très affectionné par les Marocains ?
Il faut savoir d’abord qu’au niveau du nombre de courses, nous sommes le deuxième pays après la Turquie. Aujourd’hui, c’est un critère important, car plus il y a de courses, plus les chances de sélectionner de bons chevaux sont grandes. À présent, il faudrait que les propriétaires, avec l’aide de la Sorec bien sûr, puissent améliorer encore plus la qualité des chevaux pour avoir la possibilité d’aller à l’étranger et rapporter des résultats, de s’imposer lors des courses internationales. C’est ce qui nous permettra de mettre en valeur l’élevage marocain, mais aussi le rating des courses, soit le système d’évaluation des courses. Aujourd’hui, on ne peut décider de la qualité des courses que par la qualité des participants et leurs précédentes participations. Nous avons donc encore une étape à franchir ensemble, avec les représentants de la filière, c’est-à-dire les propriétaires, les éleveurs, les jockeys, les entraîneurs… pour franchir ensemble cette étape qui nous manque encore au niveau des courses du pur-sang arabe.
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Déclarations
S.E. Al Asri Saeed Ahmed Aldhaheri, ambassadeur des Émirats arabes unis au Marocr>«Nous avons remarqué une grande évolution au niveau des courses de chevaux au Maroc»
«Nous sommes contents de prendre part à cet événement à l’hippodrome de Marrakech. Nous avons remarqué une grande évolution au niveau des courses de chevaux au Maroc, grâce à la bienveillance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le protège, et au soutien du gouvernement marocain. Nous espérons que ce développement sera durable et nous suivrons les courses prévues prochainement à Casablanca. Nous avons visité plusieurs centres d’insémination et d’élevage des pur-sang arabes, des laboratoires aussi. Cela prouve que le gouvernement soutien concrètement cette filière.»
Lara Sawaya, directrice exécutive du Festival de Son Altesse Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyanr>«Les trois courses de Marrakech sont parmi les meilleures au monde»
«Merci beaucoup au Maroc de nous accueillir. Nous venons ici depuis 2010 avec le Festival de Son Altesse Sheikh Mansoor Bin Zayed. Depuis 2017, le Festival programme trois courses au Maroc. Ces trois courses sont parmi les meilleures au monde et portent des noms très importants : le nom de Sheikh Zayed, que Son âme repose en paix, et celui de Sheikha Fatma Bint Moubarak, la “Mère de la Nation”. Aujourd’hui, nous avons constaté que la qualité des chevaux et des courses s’est améliorée. Vous avez maintenant de bons élevages, en plein développement. Bravo au Maroc, qui parvient à aligner onze chevaux dans les courses, c’est un très bon nombre.»