14 Juillet 2022 À 17:03
Your browser doesn't support HTML5 audio
La surveillance génomique se poursuit au Maroc. Selon Pr Elmostafa El Fahime, responsable de la Plateforme génomique fonctionnelle au Centre national de la recherche scientifique et technique de Rabat, le BA5 est le plus dominant actuellement avec un taux qui se situe aux alentours de 67%, suivi du BA4 avec un taux qui avoisine les 27%. «Les autres sous-variants qui circulent actuellement au Maroc ne sont responsables finalement que de 6 à 10% des cas de contaminations enregistrés au quotidien», souligne-t-il. Et d’ajouter que le nombre d’infections au BA5 a connu une augmentation courant les deux dernières semaines en raison de sa transmission élevée. À propos du BA2.75 qui inquiète de plus en plus la communauté scientifique à l’échelle internationale, l’expert a confirmé dans une déclaration à «Le Matin» qu’aucun cas de contamination n’a été détecté au Maroc et que la surveillance génomique se poursuit à cet égard. «Apparu depuis mars dernier, le BA2.75 commence à se propager de façon assez forte en Inde, d’où l’intérêt de surveiller minutieusement son évolution», a-t-il expliqué.
Et de noter qu’au vu des résultats préliminaires des études menées à l’échelle internationale, ce sous-variant se propage très rapidement et arrive aussi à échapper à l’immunité, qu’elle soit vaccinale ou post-infection. «S’il continue à se propager avec le même rythme, le BA2.75 pourrait bel et bien déclencher la vague d’automne dans le monde y compris au Maroc», alerte-t-il. Sur un autre registre, Pr El Fahime a affirmé qu quotidien «Le Matin» que le Maroc est bel et bien entré dans ce que l’on appelle «la phase endémique» de la Covid-19. Ceci implique que le varus deviendra saisonnier. Pour lui, il y a deux arguments scientifiques qui confirment ce constat : d'abord, le nombre de sous-variants est devenu très élevé. Jusqu’à date, il avoisine les 245 dans le monde. Ensuite, le fait que les troisième et quatrième vagues au Maroc ont été portées par le même variant qui est l’Omicron.
Effectivement, «aucun nouveau variant n’a été détecté après l’Omicron et tous ceux qu’on voit aujourd’hui circuler sont des sous-variants d’Omicron, y compris ceux caractérisant la quatrième vague», a expliqué l’expert. Il a tenu, en revanche, à préciser que le virus deviendra cyclique. «À la différence du virus de la grippe, celui de la Covid-19 n’est pas lié à une température précise et c’est ce qui explique qu’on assiste aujourd’hui à des vagues en plein été», a-t-il souligné. Cela laisse à penser que sur le plan scientifique, il va falloir s’attendre à des cycles où le virus sera plus actif. Globalement, Pr El Fahime joint l’appel des scientifiques qui estiment que la protection contre le virus est désormais individuelle et que chacun de nous doit adopter les mesures nécessaires pour se protéger et protéger son entourage.