Société

Covid-19 : ce que l’on sait sur BQ1.1, le nouveau sous-variant majoritaire

La famille Omicron continue de s’agrandir. Le dernier-né est le BQ1.1. Ce sousvariant de la Covid-19, devenu majoritaire dans le monde en quelques semaines, serait plus contagieux et plus résistant aux anticorps, selon les premières analyses et études. Mais pas de panique, à en croire Dr . Tayeb Hamdi.

25 Décembre 2022 À 11:29

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La Covid-19 continue de circuler dans le monde. Alors que le Maroc arrive toujours à maintenir la stabilité de la situation épidémiologique, d’autres pays peinent à le faire. En Europe, aux États-Unis et surtout en Chine, les contaminations explosent ces derniers jours. Plusieurs nouveaux sous-lignages d’Omicron ont également été découverts. Parmi eux, il y en a qui est en train de devenir dominant dans le monde, mais également au Maroc. Il s’agit du BQ.1.1. «Omicron a donné le sous-variant BA.5 qui a ensuite donné BQ.1, qui à son tour a donné BQ.1.1. Son apparition a été détectée depuis le mois d’octobre dernier et ne cesse de gagner le terrain aux quatre coins du monde avec une vitesse accélérée, au point de remplacer le sous-variant BA.5 lui-même», nous explique Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en systèmes et politiques de santé. Ce dernier souligne, par ailleurs, que ce nouveau sous lignage d’Omicron serait plus contagieux et plus résistant aux anticorps.

BQ.1.1, quels risques de contamination 

«Les experts pensent que le BQ.1.1 serait plus contagieux, et plus transmissible à cause des mutations qu’il porte, mais aussi au vu de la vitesse de sa propagation là où il entre, puisqu’il arrive à remplacer le BA.5 dominant la planète depuis des mois. Mais pas de panique ! Rien ne prouve que ce nouveau sous-variant soit plus grave», rassure le médecin. S’agissant des symptômes, Dr Hamdi précise que jusqu’à présent, ce sont les mêmes symptômes, à savoir, essentiellement une fièvre, de maux de tête et de gorge, et peut être des signes digestifs (diarrhée et vomissements) plus présents. Notre expert souligne, par ailleurs, que d’après les premières analyses et quelques études préliminaires, le BQ1.1 aurait acquis une grande capacité d’évasion ou échappement immunitaire.

Le BQ.1.1 résistant à certains anticorps 

«Ce variant arrive à déjouer les anticorps produits par les vaccins et ceux produits après une infection antérieure. Il est le seul à résister à tous les anticorps monoclonaux autorisés à ce jour. Ces médicaments qui se présentent sous forme d’injections sont coûteux et non disponibles en grandes quantités. Ils servent à traiter les patients très fragiles qui ne répondent pas bien aux vaccins. Avec ce nouveau variant l’alternative chez ce profil de patients, c’est la prévention par les mesures barrières et l’usage très précoce moins de 5, voire 3 jours après début de symptômes par les antiviraux Molnupiravir ou encore mieux par le Paxlovid», affirme Dr Hamdi.

Il précise, en outre, que malgré cette évasion immunitaire qui expose aux réinfections, les vaccins anti-Covid protègent toujours aussi bien contre les formes graves et les décès. «Ce variant risque de relancer les nouvelles infections surtout pendant cette saison froide, déjà propice à la hausse de toutes les infections respiratoires, mais aucun risque de retour à la case de départ de la pandémie. La vie continuera. Les personnes vulnérables ainsi que les professionnels de santé doivent être correctement vaccinés contre la Covid et contre la grippe saisonnière. Enfin, il faut respecter les mesures barrières dans les espaces clos, et les lieux très fréquentés».

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