30 Décembre 2022 À 14:45
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Alors que le ministère de la Santé vient d’annoncer que la vague actuelle de Covid-19 au Maroc devra prendre fin dans les prochains jours, le gouvernement a décidé de proroger la durée d'effet de l'état d'urgence sanitaire sur l'ensemble du territoire national jusqu'au 31 janvier 2023. D’après Mustapha Baïtas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, cette décision a pour objectif d’assurer l'efficacité et l'efficience des mesures prises par les autorités publiques afin de lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
C'est la question que se pose de nombreuses personnes, notamment sur les réseaux sociaux. Contacté par nos soins, Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, souligne que la prorogation de l’état d’urgence n’est pas nécessairement proportionnelle à la situation épidémiologique. «L’état d’urgence est une situation juridique qui permet au gouvernement de recourir, au besoin, à des mesures pour faire face à une situation sanitaire urgente sans revenir au Parlement. Mais cette décision ne touche pas notre vie quotidienne, en particulier.
En effet, prolonger l’état d’urgence ne veut pas dire que le Maroc adoptera de nouveau des mesures restrictives comme la limitation des déplacements», assure Dr Hamdi. «Certaines personnes se posent toujours la question : pourquoi ? Est-ce qu’on s’attend à une détérioration de la situation épidémique ou à l’arrivée d’une nouvelle vague plus grave ? Non pas du tout ! Au contraire, tous les indicateurs sont en faveur de l’amélioration de la situation épidémique au Maroc. Nous pensons même que la pandémie sera levée prochainement, même si le virus continuera de circuler. L’état d’urgence est donc prolongé, car le gouvernement veut être sûr de n’avoir aucune difficulté à prendre les mesures nécessaires en cas de mauvaise surprise, même si ce risque est très faible», affirme le médecin. Ce dernier tient à préciser que l’état d’urgence ne devrait pas être une source d’inquiétude, du moment qu’il n’est pas incompatible avec une vie scolaire, sociale, économique et politique normale.