01 Septembre 2022 À 13:47
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Le crédit bancaire accélère sa cadence. Après avoir terminé le premier semestre 2022 sur une hausse de 4%, le financement de l’économie par voie bancaire a affiché une croissance de 5% à fin juillet dernier, avec un encours de 1.011 milliards de DH, selon les derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). À rappeler que pour l’année en cours, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) s’attend à une progression des crédits bancaires de 3,7% en 2022, «sous l’effet de la poursuite de redressement de la reprise prévue des activités économiques et de l’impact attendu des programmes de soutien des ménages et des entreprises». La montée en rythme du crédit bancaire au cours des sept premiers mois de cette année est due notamment aux comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui ont progressé de 12%. Les crédits immobiliers se sont, quant à eux, accrus de 2,3%, après avoir terminé le premier semestre sur une évolution de 2,1%.
Les derniers chiffres de BAM montrent une hausse des crédits à l'habitat de 2,6%, dont le financement participatif à l'habitat qui s’est accru de 23,8% à 17,65 milliards, au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers sont repassés dans le rouge (-0,2%) après une hausse de 0,3% à fin juin dernier. Les crédits à la consommation sont également en hausse, mais ils ralentissent à 2,8%, après 3,2% au terme du premier semestre 2022. Pour les crédits à l’équipement, ils n’arrivent pas à se redresser. Ils ont reculé de 2,3% à fin juillet, après -2,6% à fin juin.
Les statistiques de la Banque centrale ont également fait ressortir que le crédit bancaire a profité surtout au secteur privé (5,6%). Ainsi, les prêts octroyés aux sociétés non financières privées ont progressé de 7,3% et aux ménages de 3,6%. En revanche, les crédits accordés au secteur public évoluent toujours dans le rouge (-5,1%). À rappeler que la Banque centrale s’attend à ce que le crédit bancaire au secteur non financier maintienne un rythme de croissance modéré autour de 4% en 2022 et en 2023. Pour ce qui est des créances en souffrance, elles sont reparties à la hausse après un certain ralentissement au premier semestre. Leur progression s’est, en effet, accélérée à 6,4% à 88,85 milliards à fin juillet après 4,8% à fin juin.r>