03 Octobre 2022 À 14:14
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Masen est sur tous les fronts pour diversifier et accélérer le développement des énergies renouvelables au Maroc. La Moroccan Agency for Sustainable Energy vient de sceller un nouveau partenariat stratégique avec la Banque européenne d’investissement, cette fois pour développer de l’éolien en mer dans le cadre du plan éolien national «Nassim». Cet accord de coopération, signé en septembre dernier, porte sur une subvention de deux millions d’euros pour financer l’étude de faisabilité qui pourrait ouvrir la voie à un premier projet pilote éolien offshore de petite échelle au Maroc. Cette assistance technique a ainsi pour objectif l’évaluation technico-économique d’un potentiel projet éolien en mer, la définition et l’analyse des études préparatoires nécessaires au projet sur le plan technique, économique, environnemental et social, ainsi que l’évaluation détaillée des risques et enjeux du projet. Pour Masen, cette étude s’inscrit dans la lignée de ses activités en tant qu’acteur central des énergies renouvelables au Maroc, qui prévoit de sécuriser plus de 52% de son mix électrique à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Cette étude de faisabilité, qui sera menée par Masen, bénéficiera de l’expertise du groupe BEI dans le développement d’une nouvelle génération de plateformes d’éoliennes en mer flottantes.
La BEI a, en effet, conclu au paravant trois financements pour les premiers parcs éoliens à fondations flottantes de France, avec le soutien de la Commission européenne. La Banque dispose aussi d’une expérience avérée dans le financement des parcs éoliens en mer en Europe tel qu’au Portugal, en Norvège et en Écosse. «À travers cette mission d’assistance technique, nous contribuons aux objectifs climatiques ambitieux du Royaume et participons également au développement d’une nouvelle filière de pointe à l’échelle du continent», souligne Lionel Rapaille, directeur des opérations de la BIE dans les pays voisins de l’UE. Pour la Banque européenne, le financement de cette étude d’évaluation du potentiel éolien en mer du Royaume du Maroc s’inscrit parfaitement dans sa stratégie pour accélérer le développement des énergies renouvelables et soutenir l’innovation. «En tant que Banque du climat de l’Union européenne, notre rôle est d’apporter des financements et des solutions pour lutter plus efficacement contre le changement climatique», estime Lionel Rapaille. Selon des opérateurs énergétiques, les parcs éoliens en mer permettent de bénéficier de meilleures conditions de vent et d’un espace sans obstacle et affichent ainsi un rendement plus élevé que ceux terrestres. L’installation et l’entretien sont toutefois plus complexes et coûteux. À noter que la BEI est un partenaire de longue date du Maroc dans le financement et l’accompagnement des projets d’énergies renouvelables, notamment ceux portés par Masen et l’ONEE. La Banque européenne d’investissement a notamment financé les centrales solaires Noor Ouarzazate, Noor Midelt et Noor Atlas ainsi que des chantiers éoliens terrestres, dont le parc de Khalladi et le Projet éolien intégré 850 mégawatts.