03 Mai 2022 À 16:23
Devant l’anarchie que connaît le transport par taxi, le ministère de l’Intérieur vient d’annoncer une série de mesures visant à mettre de l’ordre dans l'activité. Dans une circulaire adressée aux walis et gouverneurs, le ministère précise que seuls les conducteurs professionnels, titulaires d’un permis de confiance et de la carte de conducteur professionnel sont habilités à conclure des contrats de délégation des permis d’exploitation des taxis avec les bénéficiaires des agréments. Les contrats en vigueur actuellement, conclus avec les non professionnels, ne devront pas être renouvelés, souligne le département géré par Abdelouafi Laftit.
Rappelant que les nouvelles mesures sont annoncées après une série de consultations, aux niveaux central et local, avec les représentants de conducteurs et des exploitants de taxis, le ministère de l’Intérieur a appelé à la mise en place de contrats standards pour encadrer les relations entre l’exploitant de l’agrément et le conducteur du taxi. «Les exploitants sont dans l’obligation de déclarer les noms des conducteurs auprès des autorités provinciales», précise le document. Autre mesure importante annoncée par le ministère de l’Intérieur : la limitation du nombre d’agréments exploités par les personnes physiques à un seul.
Une période transitoire d’une durée d’une année sera mise en œuvre afin de permettre aux exploitants actuels de régulariser leur situation. Ils devront s’organiser en société pour pouvoir exploiter d’autres agréments, lit-on sur le document du ministère. S’agissant des professionnels du secteur véritablement en activité, la tutelle envisage leur recensement à travers un système de pointage automatique. Dans le même sens, il sera procédé à l’annulation des permis de confiance non utilisés et à la poursuite de la généralisation de ce type de permis et de la carte professionnelle.
Le ministère prévoit par ailleurs de nouvelles conditions pour accéder à la profession de conducteur de taxi. L’attribution des permis de confiance devra obéir aux besoins logiques exprimés au niveau de chaque province, souligne le ministère en insistant sur l’importance de la révision des programmes et de la durée de formation. Pour accompagner l’ensemble de ces mesures, il a été procédé à la mise à jour du système d’information de la gestion du transport par taxis (SIGTT), précise le ministère de l’Intérieur.r>