14 Novembre 2022 À 12:44
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Le film donne une vision mûre sur la société iranienne contemporaine, notamment sa jeunesse, puis les choix très limités que le pays lui offre. Et ce à travers le quotidien de deux frères, dont les aspirations ne se ressemblent guère. Avec une touche pleine de dureté et de tensions, le réalisateur peint une toile autour de la ville de Shemroon qui dévore ses enfants. «Ce film a pris dix ans de ma vie pour sa préparation. Des années pleines d’aventures, d’angoisse et de sensibilités», souligne Emad Aleebrahim Dehkordi. Présenté pour la deuxième fois, son réalisateur ne manque pas d’indiquer que lui-même passe par des circonstances spéciales vu les souffrances que vivent les femmes de son pays, et les luttes qu’elles mènent pour avoir leurs droits et leur liberté. «Donc, vu les conditions dans lesquelles nous vivons, c’était très difficile de réaliser ce film. On est passé par beaucoup de problèmes et d’obstacles. Et là, je remercie ma productrice pour son énorme soutien pour que ce film voie le jour». De son côté, la productrice a remercié le réalisateur pour sa persévérance et sa sensibilité dans ce voyage pénible et très long.
Ainsi, en 102 min, le réalisateur iranien Emad Aleebrahim Dehkordi a pu tracer l’histoire d’une famille vivant à Shemroon, au nord de Téhéran, composée d’Iman, son petit frère Payar et leur père. Mais, suite au décès de la maman, Iman voit sa vie complètement chamboulée et cherche un moyen pour s’en sortir. Il croit que sa bouée de secours serait de gagner de l’argent facile, en vendant de la drogue. Il profite de ses relations avec les jeunes aisés de la capitale et se crée un petit business. Ce qui semble, de prime abord, être le chemin pour s’en sortir fait apparaître des méandres propres à ébranler le destin de la famille. Puisque le jeune frère, à la conduite irreprochable, en paie les pots cassés et va être physiquement agressé un jour à la place d’Iman. Ce qui va constituer pour lui un nouveau départ, car se sentant responsable de ce qui est arrivé à son frère, un sportif en herbe dont le parcours a été arrêté à cause de ses bêtises. À noter que les principaux rôles ont été campés par Iman Sayad Borhani, Payar Allahyari, Masoumeh Beygi et Behzad Dorani.
Biographie du réalisateur
Né à Téhéran en 1979, Emad Aleebrahim Dehkordi est diplômé du Fresnoy-Studio national des arts contemporains en France. Ses courts métrages de fiction «Lower Heaven» (2017) et «Cavalière» (2020) ont été présentés dans de nombreux festivals (Festival international du film de Toronto, Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, Festival Premiers Plans d’Angers et le Festival international du court métrage Winterthur). «Chevalier Noir» est son premier long métrage.r>Son scénario a été sélectionné à La Fabrique du cinéma à Cannes et aux Ateliers Premiers Plans à Angers.