29 Mars 2022 À 18:40
Cinq jours avant l’avènement du mois du Ramadan, les citoyens marocains ont été surpris de constater une nouvelle hausse des prix des carburants. Ainsi, le prix du litre d’essence a dépassé de loin le seuil de 13 DH, voire 14 DH. Une flambée des prix accueillie par une vague de colère et de mécontentement. Une nouvelle hausse qui va aggraver la souffrance du consommateur. Et les prévisions n’augurent rien de bon ! Certaines informations évoquent une nouvelle hausse des prix à la pompe ces prochains jours, en plus des changements opérés chaque début et milieu du mois.
En réaction à cette nouvelle flambée, le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur, Bouazza Kharrati, a exprimé, dans une déclaration au quotidien «Assahra Al Maghribia», son désarroi face à cette situation. «Malheureusement, le gouvernement a délaissé le consommateur qui s’est retrouvé face à une vague de hausses successives des produits de première nécessité», indique M. Kharrati. Et de souligner que «les décisions du gouvernement ne sont pas sociales et portent atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. Jusqu’à présent, nous n’avons aucune idée sur les intentions de l’Exécutif pour aider les citoyens». Il note par ailleurs que cette hausse intervient alors que le gouvernement a annoncé une aide pour les transporteurs, «mais les citoyens sont surpris que malgré cette promesse, ce soient finalement les consommateurs qui payeront cette hausse des carburants de leurs poches», s’indigne-t-il. De son côté, le président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie la Samir (FNSS), El Houssine El Yamani, a donné sa lecture de la situation actuelle en relevant que le retour de l’activité de la raffinerie permettra deux avantages, à savoir l’augmentation de la production et une amélioration des stocks, ainsi que la rupture avec le processus des négociations sur le marché. «Ces deux avantages permettront une baisse d’au moins 1 ou 1,5 DH du prix actuel». Il a également souligné que la reprise des activités de la raffinerie donnera naissance à de nouveaux distributeurs, ce qui contribuera à la baisse des prix des carburants.
Toujours dans ce contexte, la Fédération marocaine des droits du consommateur relève que les stations-service ont été également impactées, tout comme le consommateur, en raison du coût élevé des carburants. «Les stations-service sont contraintes de recourir à l’emprunt afin de faire face aux coûts élevés d’exploitation des stations», reconnaît le responsable. À cet égard, la Fédération appelle le gouvernement à élaborer une nouvelle stratégie pour accompagner les stations-service, veiller à fournir des stocks de sécurité sans affecter leurs finances et assurer la sécurité énergétique du pays. Elle appelle également à l’ouverture d’un dialogue sérieux avec le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, afin de mettre fin à cette situation qui met en danger le pouvoir d’achat des Marocains.