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Flambée des prix des matériaux de construction : fort impact sur le secteur du bâtiment

La montée en flèche des prix des matériaux de construction pèse lourdement sur le secteur de l’immobilier et de la construction. Les prix de certains matériaux ont grimpé de plus 190%, ce qui a eu des incidences économiques et sociales négatives, particulièrement à cause de la mise à l’arrêt de plusieurs chantiers. Pis encore, des entreprises ayant remporté des marchésde construction se voient dans l’incapacité d’honorer leurs obligations, d’où les litiges les opposant aujourd’hui à leurs clients.

20 Juin 2022 À 17:58

La flambée des prix des matériaux de construction est aujourd'hui source d’une grande préoccupation. Le secteur de la construction est sérieusement perturbé par cette montée en flèche des prix et de nombreux projets ont été complètement arrêtés ou progressent lentement. Lors de la séance plénière hebdomadaire consacrée aux questions orales, la ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Fatima-Zahra Mansouri, a été particulièrement interpellée sur ce sujet.r>Sans langue de bois, la ministre a reconnu que son département ne disposait pas à ce jour de chiffres exacts permettant de mesurer l'impact réel de cette envolée des prix sur le secteur de la construction. «Ce que je peux vous dire aujourd'hui, c'est que concernant le Groupe Al Omrane, aucun de ses chantiers n'est à l'arrêt, bien qu'il y ait une lenteur dans leur exécution», a affirmé Mme Mansouri. «Le prix du verre a grimpé de 189%, celui du cuivre de 191%, celui de l'aluminium de 51%, celui des câbles électriques de 32%, celui du bois de 25% et celui du fer de 19%», a fait savoir Mme Mansouri, non sans souligner que cela ne manquera pas d'avoir un impact sur le secteur. «Mais il faut encore plusieurs mois pour évaluer l'impact réel de ces augmentations et adopter des mesures de riposte adéquates», a-t-elle affirmé.

Au sujet de la construction dans le milieu rural

En réponse à une question sur les difficultés liées à la construction en milieu rural, la ministre a reconnu qu'il est effectivement difficile de réserver le même traitement aux dossiers de construction en milieu rural que celui appliqué en milieu urbain. Elle a indiqué dans ce sens que son département avait adressé plusieurs circulaires aux responsables des Agences urbaines et des inspections régionales de l'urbanisme pour simplifier le processus de délivrance des permis de construire en milieu rural, conformément aux articles 34, 35 et 36 de la loi n°12-90 relative à l'urbanisme.r>En vertu de ces dispositions, il y a dispense de la délivrance de documents techniques ou administratifs non nécessaires lorsque la surface à construire n'excède pas 1.000 mètres carrés. Ces circulaires insistent également sur la délimitation des douars non couverts par les documents d'urbanisme. En outre, et dans le cadre de la nouvelle conception visant la création de 12 Agences urbaines régionales, Mme Mansouri a annoncé qu'il y aura au sein de ces nouvelles entités des pôles dédiés à l'étude, la planification et la gestion des dossiers de construction en milieu rural, afin de prendre en compte les spécificités de ce milieu. Elle a également souligné qu'il était temps de revoir les lois qui régissent ce secteur. «Il n'est pas logique que nous continuions à nous en tenir à des lois datant de 30 ans», a-t-elle martelé.

Au sujet du Programme «Villes nouvelles»

Répondant à une question sur le retard dans la mise en œuvre du programme «Villes nouvelles», notamment la ville de Tamansourt, Mme Mansouri a indiqué que ce retard est dû principalement au problème de règlement des propriétés foncières. «Nous travaillons actuellement avec le ministère de l'Intérieur pour trouver des solutions à ce problème», a-t-elle dit. Le deuxième problème à l'origine de ce retard est l'absence d’un «pôle économique». «On ne crée pas une nouvelle ville d’un trait de plume. Une nouvelle ville nécessite un dynamisme, et ce dynamisme est en rapport avec le vécu quotidien du citoyen. Il est donc nécessaire d'avoir un pôle économique qui incite les citoyens à venir s'installer dans ces villes», a affirmé Mme El Mansouri. Le troisième problème mis en avant par la ministre a trait à l'absence de route reliant Marrakech à Tamansourt.

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