09 Mars 2022 À 16:50
Les opportunités de développement de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et les États-Unis d’Amérique ont été mises en exergue, mardi à Dakhla, à l’occasion d’un Forum d’investissement. Initié par le Conseil de la région de Dakhla Oued Eddahab, en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du commerce, sous le thème «Investir pour demain», ce forum vise à consolider la coopération bilatérale et à développer de nouveaux investissements directs américains, dans les domaines de l’agriculture, le tourisme ou encore les mines et les énergies renouvelables.
S’exprimant à cette occasion, le ministre de l'Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, a souligné que ce forum vise à ouvrir de nouveaux horizons à la coopération économique et commerciale entre les États-Unis et le Maroc et examiner les potentialités économiques et les différentes opportunités d'investissement qu'offre la région de Dakhla-Oued Eddahab dans divers secteurs porteurs de croissance, à savoir le tourisme, les énergies renouvelables, l’aquaculture, la logistique et l'industrie, entre autres. Il a, dans ce sens, noté que le Maroc se positionne comme une destination privilégiée pour l'investissement dans la mesure où il a pu réaliser des performances importantes en matière d'amélioration du climat des affaires. M. Mezzour a aussi relevé que la région Dakhla-Oued Eddahab est devenue un hub important au niveau continental, vu ses potentialités et atouts énormes qui constituent une source d’investissement pour beaucoup d’opérateurs économiques étrangers.
Pour sa part, le président du Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, El Khattat Yanja, a souligné que la mise en œuvre des projets inscrits dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement intégré de la région et le programme de développement régional a contribué à insuffler un nouvel élan au développement, érigeant Dakhla en un véritable pôle économique, un carrefour économique prometteur et une porte d’entrée du Maroc vers sa profondeur africaine. Cette rencontre intervient également dans le sillage des victoires diplomatiques, couronnées par l'ouverture de plusieurs consulats de pays frères et amis à Laâyoune et Dakhla, et suite à la décision de Washintgon de reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara et d’ouvrir un consulat à Dakhla, a poursuivi M. Yanja.
De son côté, le représentant de la délégation américaine à ce Forum, Philip Blumberg, a souligné que la région a réalisé d’énormes avancées et disposera prochainement d’un grand port, en plus d’autres projets dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie, appelant à cette occasion les investisseurs et les responsables locaux à examiner les potentialités économiques et les différentes opportunités d'investissement qu'offre la région avec les membres de la délégation américaine. M. Blumberg, qui est également propriétaire de l’entreprise Blumberg, spécialisée dans l’agroalimentaire, a noté que la stabilité est un facteur déterminant pour faire des investissements, affirmant que de nombreuses entreprises américaines sont intéressées par l'investissement dans cette région. Il a également rappelé que les États-Unis et le Maroc ont toujours entretenu des relations solides et étroites, qui se sont renforcées davantage ces dernières années, ajoutant que «les deux pays partagent des valeurs communes et cela encourage les investisseurs américains à investir au Maroc en tant que hub pour toute l'Afrique».r>Même son de cloche auprès de Jim Pickup, directeur exécutif de l'initiative d'investissement au Moyen-Orient, qui a fait savoir que le but de cette visite est d’explorer les opportunités d’investissement et de commerce qu’offre cette région, dans la perspective de futurs projets d'investissement. Cet événement à vocation économique a été marqué par la présence de plus d'une vingtaine d’hommes d’affaires leaders dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, de la finance et des technologies médicales.
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Les travaux du Congrès international de l’investissement et des enjeux du développement s’achèvent aujourd’hui à Dakhla
El Hassan Daki : La justice, un levier dans tout plan de développement visant à soutenir l'investissement
r>Le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, El Hassan Daki, a affirmé, mardi à Dakhla, que la justice est un levier essentiel dans tout plan de développement visant à soutenir l'investissement et à promouvoir les entreprises, soulignant qu'il n'est pas possible d'attirer des investissements sans parler du rôle du système judiciaire dans leur protection. Le responsable a relevé qu'un environnement judiciaire sûr est une condition pour redonner confiance à l'investisseur et dissiper ses craintes quant à son incapacité à défendre ses intérêts économiques, ajoutant qu'il est considéré comme un véritable gage de réussite des plans de développement de l'État.r>À cet égard, il a indiqué que le rapport sur le nouveau modèle de développement, élaboré sur Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, se veut un cadre de référence approprié pour réaliser l’équilibre entre les conditions du décollage économique et le développement social à travers une vision claire et intégrée qui place le citoyen au centre des préoccupations quotidiennes, rappelant que la réalisation d’une justice équitable et rapide garantissant la primauté du droit est une revendication majeure de chaque investisseur, qui doit être satisfaite à la faveur d’une mobilisation collective.
Mohamed Abdennabaoui : L'efficience de la justice est incontournable pour la promotion de la croissance économique
r>Le premier président de la Cour de cassation, président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a souligné mardi à Dakhla que l'efficience de la justice est incontournable pour la promotion de la croissance économique et la sécurisation du climat des affaires. Dans ce sens, il a affirmé que l'efficience et l'intégrité de la justice ont un effet direct sur la croissance économique et contribuent aussi à sécuriser l'environnement des investissements de manière à préserver la stabilité socio-économique et à ouvrir de vastes perspectives pour le développement. Il relève, à ce propos, que cette vision a été, à maintes reprises, promue par S.M. le Roi Mohammed VI, notamment à travers le Message Royal adressé aux participants à la deuxième Conférence internationale sur la justice qui a eu lieu le 21 octobre 2019 à Marrakech et dans lequel le Souverain soulignait : «Pour mettre en place un environnement sûr pour l'investissement, fort de ses assises économique, sociale, administrative et institutionnelle et sensible à la dimension de promotion des droits de l'Homme, nous devons œuvrer davantage à consolider l’État de droit, à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire, à favoriser les occurrences d’anticipation juridique, à donner aux acteurs de la justice une formation de qualité, à moderniser l’administration judiciaire et à renforcer sa gouvernance.»
Abdellatif Ouahbi : L'adéquation investissement/développement requiert la modernisation du système juridique des affaires
r>L'adéquation investissement/développement nécessite la modernisation du système juridique des affaires et de l'investissement, en vue de réaliser la sécurité juridique et renforcer la confiance en matière de protection juridique prodiguée par l'État aux investisseurs, a affirmé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Le responsable a indiqué que la réalisation de cet équilibre requiert de créer des juridictions spécialisées dans les affaires de commerce et d'investissement et d'agir pour surmonter les contraintes relatives aux difficultés d'accès des petites entreprises aux juridictions spécialisées. Pour que l'investissement atteigne ses objectifs sociaux, à savoir le développement et la prospérité sociale, a poursuivi le ministre, il doit être soutenu par la simplification des procédures, la mise à jour des programmes d'accompagnement destinés aux entreprises, la facilitation de leur accès au financement, l'augmentation de leur productivité, la formation et la réhabilitation de leurs ressources humaines, ce qui nécessite le développement d'une nouvelle génération de politiques liées au développement et à la protection des investissements prenant en considération la dimension du climat mondial des affaires et les mutations de l'économie mondiale.