Société

Grippe, bronchiolites... attention aux maladies de l’automne chez l’enfant !

Rhumes, grosse grippe, bronchiolites… les maladies virales de l’automne ont fait leur réapparition, particulièrement chez les enfants. Dans certains cas, ces maladies peuvent être pénibles pour l’enfant qui se voit obligé de rester cloué au lit pendant quelques jours. La vigilance est de mise surtout que, pour la troisième année consécutive, la saison de l’automne intervient dans un contexte marqué par la Covid-19. Les spécialistes en épidémiologie n’excluent pas l’hypothèse d’une nouvelle vague épidémique avec un risque accru de co-infection grippe et Covid-19.

La prise en charge de l'enfant est incontournable si les symptômes s’éternisent.

20 Septembre 2022 À 17:13

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Les maladies de l’automne comme les grippes, les rhumes et les bronchiolites ont fait leur réapparition, notamment chez les plus jeunes. C’est ce qu’a souligné Laila Tami, pédiatre, dans une déclaration accordée à «Le Matin». Et d’ajouter que des enfants consultent pour ces maladies depuis le début du mois de septembre, date à laquelle les élèves ont repris le chemin de l’école. Et d’ajouter que ce phénomène a toujours été constaté du fait que les cours en classe sont synonymes de rassemblements, ce qui favorise la transmission des virus.

La spécialiste a révélé un autre facteur favorisant la transmission des virus de l’automne. Il s’agit de la baisse des températures. «Certes, nos journées sont ensoleillées, mais il ne faut pas oublier que la température baisse pendant les nuits, ce qui présente un risque pour les enfants qui ne se couvrent pas correctement», a-t-elle expliqué. Sur ce volet, Dr Tami tient à rappeler que sur le plan purement scientifique, les virus nous attaquent durant la saison froide c’est-à-dire lorsque le système immunitaire est affaibli et, par conséquent, le corps humain devient davantage exposé aux maladies.

À noter que pour la troisième année consécutive, la saison de l’automne intervient dans un contexte marqué par la Covid-19, ce qui augmente les risques de développer des cas assez graves de la maladie. Le nombre de cas enregistrés par jour est en constante baisse, mais le virus circule toujours parmi nous. Pis encore, les spécialistes en épidémiologie n’excluent pas l’hypothèse d’une nouvelle vague épidémique. La vigilance est donc toujours de mise.

Gare aux remèdes de grands-mères !

Interrogée sur les astuces à privilégier pour faire face à ces maladies de l’automne, Dr Tami cite, entre autres, la distanciation physique et le lavage excessif des mains. Elle appelle à ce titre les corps enseignant et administratif des établissements scolaires à être très vigilants et surtout à sensibiliser les élèves sur l’importance de se protéger contre les virus. «Les parents doivent éviter d’embrasser leur enfant quand ils sont malades et surtout leur apprendre à se moucher et éternuer dans un mouchoir. La spécialiste tient aussi à lancer une alerte sur les sorties des week-ends. Les parents ont de plus en plus tendance à prévoir des activités en famille pendant le week-end. Ceci est important pour le développement de l’enfant, mais cela pourrait aussi être à risque, surtout si l’enfant est fragile ou à faible immunité», souligne l’experte. Et d’ajouter qu’avant de quitter la maison, les parents doivent prévoir une petite veste ou un gilet, en prévision de toute baisse de la température.

À noter que le fait d’attraper un virus pourrait empêcher l’enfant d’aller à l’école, et par conséquent, cumuler des absences, ce qui pourrait se répercuter sur son apprentissage. Pour Dr Tami, si un enfant tombe malade, il est important de demander l’avis médecin traitant. «Une prise en charge est incontournable si les symptômes s’éternisent», note-t-elle. À propos des remèdes que nos grands-mères utilisaient, souvent à base de plantes et de gestes simples pour calmer les syndromes du froid, Dr Tami estime qu’il faut les utiliser avec modération. «Le fait de mélanger certains produits peut avoir des effets néfastes sur l’estomac par exemple, d’où l’intérêt de rester prudent», souligne-t-elle. Et d’ajouter que le fait d’utiliser ces techniques sans avoir l’avis du médecin présente un risque pour l’enfant de passer à côté d’une maladie dont les dégâts pourraient être non récupérables.

Ce problème se pose avec acuité, selon Dr Tami, dans les rangs des enfants qui n’arrivent souvent pas à expliquer leur ressenti. Par ailleurs, Dr Said Afif, président d’Infovac Maroc, insiste dans une déclaration accordée au journal «Le Matin» sur la nécessité du vaccin contre la grippe saisonnière, particulièrement pour les enfants ayant des maladies chroniques. «Les vaccins seront disponibles dans les pharmacies d’ici la fin du mois de septembre et efficaces contre quatre souches du virus (quadrivalent)», note-t-il. L’expert appelle aussi les citoyens à adhérer massivement à la campagne de vaccination anti-Covid-19 au risque de subir une co-infection grippe et Covid-19.

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