17 Février 2022 À 18:26
Malgré la hausse vertigineuse des prix des carburants dans les stations, le ministre délégué auprès du ministère de l’Économie et des finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a exclu toute révision des taxes imposées à ces produits. Mettant en cause un contexte international difficile, le haut responsable, qui intervenait jeudi lors d’un point de presse organisé à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement, a assuré que les taxes appliquées sur les produits pétroliers au Maroc sont parmi les plus basses dans la région.
Dans le détail, si le prix à la station dépend à 50% du prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux, le Maroc limite la TVA à 10% du prix de vente, contrairement au 20% appliqué dans la région MENA, souligne le responsable budget du gouvernement. «L’impôt constitue 37% du prix du gasoil, contre 53% dans d’autres pays de la région, alors qu’il constitue 47% du prix de l’essence, contre 62% ailleurs», a souligné M. Lekjaa en affirmant que le baril de pétrole a atteint les 97 dollars. «Du jamais vu depuis 2014», a-t-il avancé pour justifier le niveau des prix actuellement. Le ministre a assuré que l’Exécutif travaillait en étroite collaboration avec les professionnels impactée par cette hausse des prix pour trouver des solutions dans les prochains jours et éviter une éventuelle répercussion de ces hausses sur les tarifs du transport.r>Répondant aux questions des journalistes sur les sujets d’actualité, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, est revenu lui aussi sur cette problématique de hausse des prix. Le haut responsable a tenu à rappeler la complexité du contexte international et les hausses que connaissent les prix de plusieurs produits. Mettant en avant les efforts du gouvernement pour assurer la stabilité des prix sur le marché national, il a rappelé certains mesures prises dans le cadre de la loi de Finances 2022 visant à renforcer le pouvoir d’achat des Marocains. Il s’agit notamment de la suppression de certains impôts, la généralisation de la protection sociale et le dégel des promotions des fonctionnaires. Par ailleurs, M. Baïtas a affirmé que le gouvernement redoublait d’effort pour soutenir des produits stratégiques tels que le gaz butane dont les prix ont grimpé de 60%. Sans subvention, le prix de la bonbonne de gaz serait de 130 dirhams, soit une subvention de 90 dirhams assurée par la Caisse de compensation, a-t-il souligné.
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