Culture

Hommage à Naoufel Berraoui et projection de «Punch» en ouverture du Festival de Saïdia

Organisée sous le signe d’un «Cinéma pour l'espoir d'un avenir meilleur», la sixième édition du Festival du film de Saïdia «Cinéma Sans Frontières» a entamé ses activités, le 24 février, avec l’hommage rendu au réalisateur et producteur Naoufel Berraoui, en reconnaissance à son parcours de cinéaste où il a pu accumuler une filmographie assez respectable.

25 Février 2022 À 15:05

«Naoufel est quelqu’un d’honnête dans tout ce qu’il entreprend, dans son art, dans ses amitiés, dans ses relations, dans ses positions… C’est un artiste passionné de cinéma, de tout ce qui est beau. Il a consacré sa vie à la beauté et à l’art. Il aime partager tout ce qu’il a comme connaissances et expériences avec les jeunes et je suis contente de partager cela avec lui», témoigne la comédienne Touria Alaoui à l’occasion de l'hommage rendu à son époux Naoufel. Ce dernier s’est dit aussi honoré d’être distingué dans ce festival par son ami Bahkani. «Moi aussi, je suis venu d’une ville lointaine qui est Safi, portant ma passion pour ce domaine et beaucoup de rêves pour les partager avec les citoyens de mon pays. Je suis toujours content quand je viens dans des petites villes qui regorgent de potentialités artistiques. Et j’ai toujours aimé partager avec ces jeunes tout ce que je possède comme connaissances et expériences pour les aider à réaliser leurs rêves. Je suis convaincu qu’avec l’ambition et la volonté, on peut arriver à concrétiser tous nos rêves», dit-il de son côté. La soirée d’ouverture, présentée par la poétesse, écrivaine et journaliste Fatiha Nouhou, a également été marquée par la projection du court métrage «Nechba» de Houari Ghoubari (Bruxelles), suivi du long métrage «Punch» de Mohamed Amine Mouna.

Un film d’action qui raconte l’histoire du jeune chômeur, Rabii, issu d’un milieu défavorisé. Celui-ci rencontre Mustapha, un ancien boxeur raté devenu alcoolique qui croit en Rabii et veut en faire une étoile de la boxe. Ainsi, malgré les obstacles de la rue, de la famille et de la société, Rabii tente de s’accrocher à un rêve d’apparence impossible. Un beau casting a fait le succès de cette œuvre cinématographique grâce à Said Bey, Tarik Al Boukhari, Rabii Aklim, Sandia Taj Eddine et Naima Ilyas qui ont réussi à transmettre «un message aussi important que nécessaire», comme l’a souligné le réalisateur de ce long métrage. Ce qui a valu au film de remporter plusieurs distinctions, notamment le Prix du meilleur film arabe et le Prix du meilleur rôle masculin décerné à l’acteur Rabii Aklim. «The Punch» s’est distingué, aussi, au Festival national de Tanger où il a raflé le Prix du montage. La projection de ce film a été une occasion pour célébrer sept champions de boxe de la région de l’Oriental qui ont brillé dans leur domaine et porté le drapeau marocain dans diverses manifestations sportives.

À noter que le jury, présidé par l’artiste et comédienne Touria Alaoui, compte dans ses membres le réalisateur Naoufel Berraoui, le critique Azzeddine El Ouafi, la réalisatrice Meryem Ait Bellahcen et le poète Mohamed El Mehdaoui. Comme l’a souligné le directeur du Festival, Benyounes Bahkani, dans son mot d’ouverture de cette sixième édition, assistée par plusieurs autorités locales de la ville, «cette édition est exceptionnelle à plus d’un titre, car elle est organisée dans une période spéciale liée au contexte de la pandémie, qui continue de jeter son ombre sur tous les domaines économique, social et artistique de notre pays et du monde en général». Et d’ajouter que le Festival de Saïdia a choisi dès le départ d'essayer de redonner à la belle ville de Saïdia son rayonnement, qui dans les années 1970 et 1980 était un pôle touristique et culturel pionnier. «Dans cette édition, beaucoup d'espoir et d'amour nous guident à travers le cinéma, le langage de l'humanité, qui touche toutes les races et tous les peuples. C'est avec cet espoir avec lequel nous vivons et à travers lui que nous attendons avec impatience un avenir meilleur pour notre société et pour toute l'humanité. Nous organisons ce festival grâce à la confiance de nos amis ici et là dans diverses régions du monde, et aussi grâce à notre foi en tant qu'association dans les valeurs de communication, de coexistence et d'ouverture sur toutes les contrées du monde», indique Benyounes Bahkani qui insiste, chaque année, à veiller à ce que l’art de la musique et du chant soient présents à travers le luthiste et chanteur palestinien Zaid Taib.

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