07 Juillet 2022 À 18:10
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Aïd Al Adha intervient encore cette année dans un contexte pandémique marqué par la hausse des contaminations, des hospitalisations et des décès liés à la Covid-19. À ce jour, aucune mesure restrictive n’a été instaurée pour assurer le bon déroulement de cette fête religieuse. Les citoyens ont déjà entamé leurs déplacements entre les villes pour passer la fête en famille et les autorités nationales n’assurent plus, sur le plan pratique, le contrôle du port du masque et du passeport sanitaire. Dans ce contexte, la responsabilité incombe aux individus qui sont appelés à adopter les bons réflexes pour se protéger et protéger leur entourage contre le virus. Une responsabilité qui doit être prise très au sérieux, surtout si l’on a dans la famille une personne âgée de plus de 60 ans ou souffrant d’une maladie chronique. «Pour Aïd Al Adha ou globalement pour cette saison estivale et au moins jusqu’à la fin de l’automne, il n’y aura de risque que pour les personnes vulnérables non correctement vaccinées», affirme Dr Tayeb Hamdi, médecin chercheur en politiques et systèmes de santé. Pratiquement, ajoute-t-il, seules ces personnes doivent craindre pour leurs vies, et celles qui les entourent et qui les aiment doivent partager cette crainte en agissant positivement.
Comment ? Le médecin insiste sur l’importance de la vaccination avec un schéma complet. «Le BA.5 cible les personnes vulnérables et il faut impérativement veiller à ce qu’elles soient vaccinées pour booster leur l’immunité face au virus», recommande-t-il. Et de rappeler que, d’après le ministère de la Santé et de la protection sociale, 42% des décès enregistrés du 8 juin au 4 juillet concernent des personnes qui n’étaient pas du tout vaccinées et 34% avaient reçu une ou deux doses il y a plus d'un an. À propos de la distanciation sociale, le médecin reconnaît que cette mesure n’est plus appliquée dans la société et estime qu’il faut l’adopter au moins avec les personnes vulnérables. «Les rassemblements familiaux sont inévitables, mais il est préférable de respecter la distanciation au moins avec les personnes dont l’immunité est affaiblie», conseille-t-il. Le médecin ne manque pas de souligner que si une personne ressent des symptômes comme l’écoulement nasal, la toux ou encore des courbatures, elle doit faire son test et s’isoler si le résultat est positif.
Les masques servent-ils toujours à quelque chose ?
Le port du masque est une habitude qui est pratiquement abandonnée dans la société. Dans la rue, on a l’impression que les citoyens vivent comme si l’on avait crié victoire contre le virus. Et pourtant, les médecins ne cessent de rappeler son importance, particulièrement lors d’une vague épidémiologique comme celle que nous sommes en train de traverser. Pour Dr Tayeb Hamdi, le port du masque est nécessaire dans les espaces clos et les rassemblements. «Ne pas porter le masque dans un souk par exemple c’est courir le risque de choper le virus, et par conséquent contaminer une personne à risque», alerte-t-il. À côté du port du masque, Dr Hamdi tient à rappeler deux mesures qui sont d’une extrême importance : le lavage répétitif des mains et l’aération des chambres. Elles sont très recommandées dans cette période de Aïd Al Adha. Sur un autre registre, Dr Hamdi tient à noter que le Maroc est en train d’atteindre son premier pic dans cette quatrième vague. Le deuxième pic, d’après ses prévisions, aura lieu après Aïd Al Adha.