«IFRIقI’ART, Rabat Atelier Lumière !» pour une sensibilisation à l’art africain

Co-curaté par Rim Laâbi et Maram Taghzout, «IFRII’ART, Rabat Atelier Lumière !» rentre dans le cadre de la célébration de Rabat, capitale de la culture africaine et islamique. D’où le choix de la thématique des masques comme sujet à concevoir sous forme plastique, vu qu’il est plein de signes, de symboles et de couleurs africaines. «Naturellement, la recherche autour des masques d’Afrique s’est imposée plastiquement et théoriquement, réservoir gorgé de références permettant d’élargir notre champ d’études, d’explorer des traditions de notre continent jusqu’à celles d’ailleurs, de la Grèce Antique à l’Amérique ancienne en passant par l’Asie et l’Océanie. Une exploration passionnante qui nous a ouverts au sentiment d’africanité comme appartenance à une Afrique contemporaine, dynamique et ouverte à tous les possibles, loin des clichés et du folklore, une Afrique riche de ses héritages intrinsèques, ses traditions vivantes, mais aussi d’inventions et d’échanges avec le monde», souligne Rim Laâbi dans le mot de présentation de cette exposition, inaugurée le 6 octobre. Son vernissage fut une vraie fête pour les étudiants de l’atelier, dont chacun a présenté le fruit de son travail, selon sa perception du masque et de ce qu’il peut représenter pour lui, dont l’Africanité Rhizomique de la plasticienne Rim Laâbi qui nous a offert un clin d’œil de sa créativité. Cette journée a, aussi, drainé un nombreux public et des passionnés de cet art, ainsi que des personnalités du monde de la diplomatie, des arts et de la culture, notamment des ambassadeurs, le secrétaire général du ministère de la Culture, Abdelilah Afifi, le Doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat, Jamal Eddine El Hani, et bien d’autres. Tous ont eu droit à contempler les travaux de cette exposition et les réalisations des étudiants des promotions précédentes, ainsi que l’historique des ateliers en photos. Une expérience très enrichissante aussi bien artistique qu’humaine. «Aujourd’hui, c’est une journée particulière, puisque nous voyons des œuvres non pas à des enseignants et chercheurs, mais des œuvres d’étudiants.

Je suis vraiment épaté de voir la qualité du travail. À cette occasion, je voudrais remercier profondément Mme la professeure Rim Laâbi qui a mené un travail extraordinaire pendant toutes ces longues années, depuis 2006, pour que nous puissions arriver à ce résultat et je remercie les étudiants de cet atelier pour leurs créativités exceptionnelles», indique le Doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat. De son côté, Rim Laâbi s’est dite très fière et reconnaissante d’appartenir à cette faculté. «J’ai de la gratitude pour ceux qui ont initié cet atelier, notamment les deux doyens de la faculté qui ont apporté leur soutien pour ce projet et offert la possibilité d’exposer dans cet espace prestigieux, ce patrimoine extrêmement remarquable du Maroc qui est en faveur de l’éducation artistique. Ce qui permet de découvrir de nouveaux talents et artistes émergents. D’ailleurs, cette exposition a été conçue par nous tous, et ce parce que notre faculté nous a fait confiance. Donc, l’importance de cet atelier est de considérer l’étudiant en tant qu’être sensible et pensant. Ce qui lui permet de vivre mieux au sein de sa société et de s’impliquer davantage dans tout son parcours universitaire, car il se sent appartenir à son milieu universitaire, respecté et épanoui», renchérit Rim Laâbi. Et d’ajouter que IFRII’ART donne à voir, à travers formes, matières, couleurs et rythmes, des sensations intenses et singulières, celles de notre africanité et au-delà, explorées au sein de notre espace d’expression, de savoir, de pensée et de rencontres. «Ainsi, les propositions plastiques d’“IFRII’ART, Rabat, Atelier Lumière” ! sont définitivement l’expression d’un cheminement élargissant la perception pour plus de fierté, liberté, créativité et puissance d’agir dans la joie. Et nous souhaitons que notre exposition sensibilise véritablement les visiteurs à l’apprentissage par l’art et de l’art à l’université comme une espérance éducative, formative et sociale», dit-elle.