29 Juillet 2022 À 12:00
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Ils redonnent de la couleur aux murs de la capitale. Les street-artistes invités à la 7e édition du festival Jidar répandent l’envie de créer et la joie de voir des œuvres d’art en dehors des galeries privées. Grâce à ce festival de street art, des fresques géantes fleurissent sur les immeubles de Rabat. À l'avenue Assalam, l’artiste japonais Twoone investit le mur d’un immeuble à résidence Yasmina. Connu dans le monde entier pour ses œuvres murales à grande échelle, il offre à Rabat un tableau géant inspiré de la nature. Hiroyasu Tsuri connu sous le nom de Twoone utilise son art pour s’approprier l’espace urbain. Son travail se distingue par le mélange des styles : la pratique en atelier et le Street Art, le figuratif et l'abstraction. À Agdal, sur l’avenue Mohamed Triki, l’artiste slovaque Juraj uri prépare bien son mur avant de se lancer dans la création. Il prend le temps de tracer l’esquisse avant de donner de la couleur et un style énergétique à son œuvre qui attirera les regards vue de loin et d'en bas. uri s’imprègne de l’héritage pop-art pour donner à voir des univers fantastiques avec des compositions aux couleurs vives, nettes et pleines de vie.
Ces fresques changent le visage des quartiers, embellissent davantage la ville de Rabat et lui offrent un nouveau musée. Elles donnent également du sourire aux habitants. Sur la page Facebook du festival, plusieurs citoyens invitent les organisateurs à investir les murs de leurs bâtiments. «J’ai vu l’artiste Tima à l’œuvre. J’étais séduite par sa créativité», confie une habitante de la capitale. Plasticienne et street artiste marocaine originaire de Khouribga, Tima présente des œuvres puissantes comme autant d’odes à l’inconnu, la mémoire et la résistance. Au croisement de l'avenue El Fath et de la rue Mer du Japon, elle dessine d’abord son croquis avant de passer aux coups de pinceau. Cette diplômée de l’École des Beaux-Arts de Casablanca reste fidèle à son thème de prédilection : la femme énigmatique et fermée, perdue dans ses propres pensées.
Sous le soleil plombant, elle vérifie tous les détails de son œuvre et prend du recul pour contempler l’avancement de son travail. Un autre Marocain signe sa fresque au 7e Jidar Street art festival de Rabat. Reda Boudina allie dans son travail Graffiti et Design en (ré)adaptant les démarches et les formes graphiques. L’artiste donne libre cours à sa gestuelle et sa spontanéité dans ses différents projets. Dans son travail, il utilise plusieurs matériaux et techniques : acrylique et bombe aérosol sur toile, technique mixte sur papier, sérigraphie sur papier recyclé, carrelage, impression sur tissu, tapis, meubles en bois, mousse, tissu velours et métal. Reda Boudina s’adonne également au Wild Style qu’il développe pour créer un style unique de lettrage en 3D. Les quartiers de Rabat sont également investis par Ed Oner du Maroc, le canadien Bryan Beyung, le sénégalais Beaugraff, le portuguais Pantonio et l’espagnol Manolo Mesa. Si les silhouettes, les formes géométriques et les couleurs se multiplient sur les façades des immeubles rbatis c’est grâce à l’association EAC-L’Boulvart qui a vocation à montrer ce qui se fait de mieux en matière des musiques actuelles et de la culture urbaine au Maroc.r>